La Belgique encourage l'écriture inclusive 

"La Belgique a toujours été plus "progresiste" en matière de l'usage de français. Et l'on encourage plutôt la pratique de cette écriture inclusive. Un décret impose aux autorités publiques francophones de féminiser les textes officiels depuis 1993. L'égalité des genres est encouragée par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui a rédigé, en 2014, un guide d'écriture inclusive", écrit le quotidien Le Vif qui signale l'interdiction décidée par JM Blanquer. Le linguiste Michel Francard donne le coup de grâce. Pour lui l'écriture inclusive " se démarque d'une tradition grammaticale "sexiste", à remettre en question dans une société qui refuse de minoriser les femmes. Il y a là un choix idéologique qui ne peut être confondu avec des prescriptions grammaticales... En tant que linguiste, je constate que l'écriture inclusive - qui est loin de se réduire au point médian - fait partie de l'usage contemporain des francophones, même si ce sujet suscite de nombreuses polémiques. Peser sur cet usage en interdisant telle ou telle pratique révèle une vision de la langue qui se régenterait par décret, fantasme contredit par ce que nous savons de l'histoire du français et d'autres langues".

 

Dans Le Vif

 

Par fjarraud , le lundi 10 mai 2021.

Commentaires

  • caroudel, le 10/05/2021 à 15:53
    "Peser sur cet usage en interdisant telle ou telle pratique révèle une vision de la langue qui se régenterait par décret, fantasme contredit par ce que nous savons de l'histoire du français et d'autres langues".

    C'est justement, depuis son instittion par Richelieu, que l'Académie décrète la "bonne écriture" : rume s'écrit rhume mais pas rhum... Alors qu'il serait plus simple d'écrire rume n'est pas rom... Et c'est ainsi qu'en ne sachant pas décoder, en confondant lettre et phonogramme, qu'on inverse /femme/ en /meuf/... pour éviter la publicité MAAF  ?
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