L’expo (confinée) de la semaine : François Auguste Biard, peintre voyageur  

Le Grand Nord, la forêt amazonienne, l’esclavage, la société du 19ème siècle caricaturée… C'est l'oeuvre  surprenante et éclectique de François Auguste Biard (1799-1882) qui ressuscite grâce à la  Maison de Victor Hugo. Elle propose, sur réservation,  une visite virtuelle de la première rétrospective consacrée à ce peintre. 20 œuvres emblématiques sont présentées par  Vincent Gille,  commissaire de l’exposition. Ce  voyage de 45 minutes peut être complété  avec un podcast  gratuit qui présente la vie et la personnalité de cet artiste singulier,  grand voyageur et témoin de son époque.

 

Un peintre voyageur

 

Vincent Gille, commissaire de l’exposition et conservateur à la Maison de Victor Hugo présente  l’exposition et explique le choix  de ce thème. Cette première rétrospective consacrée à l’œuvre de François Auguste Briard,un contemporain de Victor Hugo, un artiste qui touche à tous les genres,  réunit plus de 80 œuvres en provenance de collections publiques et privées françaises et étrangères, et inédites pour bon nombre d’entre elles : peintures, dessins et gravures, dont la presque totalité des grands formats des paysages du Grand Nord. Le commissaire commente la passion de ce peintre autodidacte pour les voyages, et les destinations lointaines. Embarqué sur la corvette « La Recherche » il part étudier, avec une mission scientifique, les terres de l’océan Arctique. Il peint sans relâche les grandioses paysages du Spitzberg et restitue avec force, poésie et précision, le Grand Nord, la Laponie et ses habitants, alors ignorés des français. Son ambition était de parvenir à une certaine vérité scientifique permettant d’instruire le public. Les échos de ses aventures publiés dans la presse, et dont sa compagne  Léonie, fera le récit, contribueront à faire de ce voyage une épopée héroïque.

 

Un témoin de son temps

 

Le commissaire aborde la section consacrée au Brésil où l’artiste, tel un ethnologue et un naturaliste, collecte la faune et la flore et peint les tribus indiennes qu’il approche dans la forêt. Il aime à se confronter à l’inconnu.  Ses voyages le poussent à étudier la question de l’esclavage. Ses tableaux détaillent la condition des esclaves dans les plantations, le commerce et la traite,  ils révèlent au public la réalité. Victor Schoelcher remarque ses œuvres et la II nd République  lui achète le tableau célébrant « L’Abolition de l’esclavage dans les colonies françaises ». Le commissaire aborde ensuite un tout autre type d’œuvres, qui a fait aussi le grand succès de Biard à son époque, les scènes de genre plutôt comiques, voire caricaturales,  aux sujets quotidiens et ordinaires, le public au Salon riait, et se reconnaissait. Ce qui fait l’unité dans l’œuvre de l’artiste, c est sa curiosité, son goût pour les autres, du bourgeois parisien  à l’indien du fond de la forêt amazonienne, des œuvres toujours pleines de surprises.

 

Béatrice Flammang

 

L’exposition « François Auguste Biard, peintre voyageur »

La réservation

 

 

Par fjarraud , le vendredi 07 mai 2021.

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