Reçus le 5 mai au ministère, les syndicats attendaient beaucoup de cet échange sur les examens alors que des lycées sont bloqués et que l'année a été très perturbée par l'épidémie de Covid. S'ils ont été longuement écoutés, les syndicats sont repartis avec peu d'annonces précises, le ministre réservant aux médias ses décisions. Les épreuves terminales devraient être maintenues qu'il s'agisse du brevet, des bacs ou du CAP.

Brevet maintenu sans aménagement

"La seule annonce c'est le maintien des épreuves", nous a dit Frédérique Rolet , secrétaire générale du Snes Fsu. Le ministère "est attaché à donner du sens aux diplômes" et il faut s'attendre à peu de changements.

En ce qui concerne le brevet, les épreuves seront maintenues sans aucun aménagement. "Dans de nombreux établissements les programmes ne sont pas terminés", souligne pourtant F Rolet. On sait aussi que dans 15 départements les collèges ont à demi jauge ce qui met ces élèves en difficulté par rapport aux jeunes des autres départements.

EAF maintenu

L'EAF (français) ne devrait pas non plus bouger. La demande d'avoir deux sujets pour chaque type d'épreuve a peu de chances d'être entendue. Pour le ministère l'aménagement existant sur le nombre de textes à l'oral suffit.

Bac : peu d'aménagements

Le grand oral devrait être luis aussi maintenu avec toutes ses parties, y compris la 3. Le seul aménagement serait la liste de sujets vus signée du professeur comme JM Blanquer l'a déjà annoncé.

Pour l'épreuve de philosophie, le ministère semble hésiter entre l'existant et la possibilité après l'épreuve de donner le choix entre la note du controle continu et celle obtenue à l'examen.

Voie professionnelle : CCF réduits

Dans la voie professionnelle, le ministère maintient aussi les épreuves. Le principal aménagement serait la possibilité de réduire le nombre de CCF obligatoires (controles en cours de formation).

Les épreuves ponctuelles de fin d'année devraient être maintenues (français, histoire géo, PSE, eco droit, eco gestion et épreuve professionnelle). En français il y aura un choix de sujet.

En CAP le chef d'oeuvre serait maintenu même si les élèves n'ont pas été vraiment préparés à l'oral.

Evidemment ces décisions dépendront largement de la reprise ou non de l'épidémie dans les semaines à venir. Le ministre aurait pu annoncer ses décisions finales aux syndicats qui représentent les enseignants. Il préfère le faire devant des caméras de télévision cette semaine.

François Jarraud