Bac, BTS : Entre blocages et tentations réformistes 

Alors que le ministre égrène de petites phrases dans une émission populiste, les collégiens, les lycéens et les étudiants de BS attendent des réponses claires à leurs revendications. La situation est propice aux réformistes qui poussent en avant leur solution. Elle mobilise davantage de lycéens avec un appel des organisations à faire du 5 mai une journée de blocages.

 

Aménagements ? Si oui lesquels ? Du journal du dimanche à TPMP, JM Blanquer multiplie les petites phrases sur les aménagements qu'il pourrait apporter aux examens. Certains sont peu convaincants comme le billet professoral sur le programme pour un grand oral où c'est la prestation du candidat qui fait la différence. Le passage au controle continu des épreuves de philosophie et de français n'est pas acquis. Le ministre résiste sur le controle continu pour les candidats du hors contrat. Il avait cédé sur ce point en 2020 et on avait vu le nombre de reçus augmenter très fortement dans ces établissements, preuve que l'évaluation y pose bel et bien problème.

 

Les lycéens et les étudiants de BTS peuvent facilement critiquer les épreuves finales. "Les programmes ne sont pas bouclés, les élèves et étudiants sont anxieux et vulnérables", écrit une intersyndicale réunissant Sud, le MNL, Solidaires, BTS en colère et la coordination lycéenne de Paris. Ils dénoncent aussi "les dangers d'une école de classe avec des élèves favorisés par leurs milieux sociaux et des lycées privés qui annoncent un 100% présentiel".

 

La journée du 4 mai a encore vu des blocages de lycées par exemple à Millau, Lannemezan, Pithiviers, Gardanne, Vendoeuvre les Nancy, au Mans, à Carpentras, à Angoulème, à Stains , Saint Denis, Villemomble, La Courneuve. Ce qui donne à penser que le mouvement prend de l'élan.

 

Avec ces lycéens qui demandent le controle continu, la situation est favorable pour les réformistes. Ainsi le Se Unsa demande que "l’attribution du DNB soit déterminée par la maîtrise des domaines du Socle, évaluée en contrôle continu. Nous rappelons qu’il est incompréhensible de faire prendre des risques sanitaires aux élèves et aux personnels pour un diplôme sans aucun enjeu pour la poursuite d’études". Cela clarifierait la situation du brevet, un diplome devenu totalement incompréhensible. Le ministre avait d'ailleurs promis un nouveau brevet pour 2021...

 

Pour le bac le se unsa "réitère sa revendication d’annulation des épreuves terminales du bac général et technologique, le recours au contrôle continu pour la délivrance du baccalauréat en neutralisant le Grand oral, pour lequel aucune note de contrôle continu ne correspond". Pour le BTS le syndicat souligne que "plutôt que de choisir la voie de la sécurisation de tous par le recours au contrôle continu, le ministre a choisi de complexifier encore davantage l’organisation de la fin de l’année scolaire. Cette gestion de la crise au fil de l’eau met sous tension tous les acteurs". Pour le Se Unsa "l’idée que les élèves seront préparés de manière équitable est une illusion". Là dessus tout le monde sera d'accord.

 

F Jarraud

 

 

Par fjarraud , le mercredi 05 mai 2021.

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