Dominique Nibart : Des défis robotiques 

Comment fonctionne un robot ? Comment l'utiliser en classe ou dans les nombreux concours ouverts aux scolaires ? Dominique Nibart, professeur de technologie et vice président de l'Assetec, publie un ouvrage d'initiation à la robotique qui pourra venir en aide aux nombreux enseignants qui utilisent ces nouveaux outils pédagogiques.

 

Découvrir les concours de robotique

 

"Le livre est pour les amateurs de robotique et parmi eux les enseignants du primaire au second degré qui utilisent des robots. C'ets le cas déjà de nombreux professeurs de technologie et de maths en soutien à l'enseignement de la programmation", nous dit Dominique Nibart. "Ce n'est pas un livre de cours mais un ouvrage qui aide à faire face aux situations des concours de robotique quand il faut dire au robot de suivre une ligne ou de détecter une couleur". L'ouvrage donne des éléments de programmation avec des astuces. Il est compréhensible par les plus jeunes et facile à lire.

 

Un outil pour la classe

 

Pour autant l'ouvrage intéresse aussi les professeurs de technologie. "Les robots ont une place importante dans le cours de technologie pour s'entrainer à la programmation qui est au programme en collège et lycée", nous dit D Nibart. "Les élèves peuvent aussi construire des robots et acquérir des compétences en mécanique ou électronique. Le robot est un outil pédagogique intéressant car motivant et non genré".

 

Qu'apprennent les élèves avec le robot ? "La programmation pour piloter le robot. Et ce qui est bien c'est qu'avec lui il n'y a pas d'échec. Si ça ne marche pas comme on veut on recommence. Et ça c'est intéressant sur le plan pédagogique. La programmation développe aussi la logique de façon très concrète".

 

Du  smartphone au Meccano

 

Dominique Nibart insiste sur un autre point. "Le robot est un objet connecté. On les pilote avec les smartphones. Et cela fait découvrir aux élèves les ressources qu'ils ignorent de leur smartphone. Cela leur ouvre des champs. Et cela change leur rapport avec le smartphone notamment en classe"...

 

Il y a un dernier point qui alimente l'ouvrage. "Avec le robot on pilote d'autres instruments. Les élèves découvrent le montage et le démontage des outils associés au robot. C'ets exactement comme quand on démontait notre Meccano quand on était enfant. C'est aussi une transmission que je voulais faire".

 

Propos recueillis par FRançois Jarraud

 

Dominique Nibart, 32 défis robotiques. Repoussez les limites de votre robot. Eyrolles, ISBN 978-2-416-00119-2

 

Extraits du livre

 

 

 

Par fjarraud , le jeudi 01 avril 2021.

Commentaires

  • achix62, le 19/05/2021 à 13:49
    Bonjour,
    nous assistons depuis 2015 à une dérive de l'enseignement technologique vers toujours plus de gadgets numériques. Est-il judicieux de faire croire à nos collégiens actuels qu'ils évolueront dans un monde où le tout numérique sera la règle, alors que les matières premières composant leur smartphone sont en cours d'épuisement ? Est-il judicieux d'idéaliser ces joujous technologiques quand on connait les conditions inhumaines dans lesquelles sont extraits ces matériaux ? Est-il judicieux d'inciter nos élèves et indirectement leurs parents à participer aux business du numérique qui les poussent à changer de smartphone tous les 6 mois, de tablette tous les ans, de PC tous les 2 ans ? Est-il judicieux de multiplier les quantités de datas si énergivores ?
    Est-il judicieux de faire évoluer nos collégiens dans un univers de plus en plus virtuel quand ceux-ci ne sont plus capables d'utiliser un tournevis, un marteau, une perceuse ? Plus capables de changer une ampoule, incapables de planter un arbre et tant de petits gestes du quotidien auxquels ils seront confrontés dans leur vie de citoyen.
    N'y aurait-il pas urgence d'ouvrir les yeux de nos enfants sur ce monde dévasté que nous leur laisserons, de leur faire comprendre que pour continuer à y vivre, ils seront obligés de renoncer à une grande partie de ce monde merveilleux que nous proposent la Silicon Valley, la Chine, le Japon et la Corée du Sud ? N'y aurait-il pas urgence à les aider à réfléchir sur les modifications radicales à apporter à nos modes de vie pour atténuer les changements dramatiques qui s'annoncent à grands pas ?
    Alors certes, les programmes de la technologie au collège ont été saupoudrés de notions de développement durable, changement climatique et biodiversité (pour nous donner bonne conscience ? Pour faire mode ? Pour faire croire que Mme Pompili a un rôle dans le gouvernement Castex ?), mais comment expliquer qu'aucun représentant des S2I ne siégeait à la commission qui a planché sur ces ajouts aux programmes ?!
    Bref, continuons de mettre des paillettes technologiques dans les yeux de nos chères têtes blondes pendant que les industriels finissent de détruire leur écosystème...
    Xavier Herbaux, président de l'autre association de professeurs de Technologie au collège PAGESTEC
    https://www.pagestec.org
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