Alors que la campagne de tests salivaires dans les écoles piétine, JM Blanquer a annoncé le 2 mars le recrutement de 1700 "médiateurs étudiants" pour en fait faire les tests. Si le ministre promet 300 000 tests par semaine cela reste très faible par rapport à nos voisins. La vaccination des enseignants, promise pour mars, n'avance pas davantage.

"On a toujours dit que l'école devait être ce qui devrait fermer en dernier. C'est cela la doctrine", a déclaré JM BLanquer le 2 mars sur France Inter. Pas question donc de revenir sur l'allègement du protocole décidé en février. JM Blanquer a même précisé que si on ne ferme plus les classes avec un seul cas de variant anglais c'est que celui ci est déjà présent partout.

Le ministre a promis 300 000 tests salivaires par semaine pour la mi mars. Le volume semble important mais c'est en réalité assez peu pour 12 millions d'élèves. A Paris le recteur promet 5000 tests par semaine : il faudrait 105 semaines pour tester une seule fois tous les élèves parisiens. Par comparaison, l'Angleterre et l'Autriche assurent deux tests par semaine pour tous leurs élèves.

JM Blanquer a annoncé le recrutement de 1700 médiateurs étudiants "pour appuyer les personnels mobilisé spour réaliser les tests entre maintenant de la fin juin".

Une fiche de poste publiée par l'académie de MOntpellier montre que les médiateurs peuvent être étudiants ou simplement titulaires dun bac. On attend d'eux qui'ls préparent les séances de dépistage et qu'ils réalisent les tests.

Ces annonces montrent que l'on est toujours dans l'improvisation. Le ministère décide de recruter après avoir lancé les campagnes de tests. Celles ci ne sont pas au niveau nécessaire pour lutter efficacement contre la pandémie. Aucune mesure n'est prise dans les établissements alors que la pandémie continue sa progression.

F Jarraud

Le protocole allégé