Le blob, le magazine de la Cité des sciences, propose une vidéo sur la disparition des insectes. Que savent les chercheurs ? Que proposez-vous ? Trois questions auxquelles Hervé Jactel directeur de recherches à l’INRA répond.

Quelle est l’ampleur du phénomène ? Les scientifiques ne sont pas d’accord sur la réponse. Les insectes appartiennent à différentes familles, ce qui oblige à faire appel à différentes méthodes d’échantillonnage et de capture, une  méthode universelle est impossible. Il y a plusieurs millions d’insectes, et on est incapable de les connaître tous. Il faut des spécialistes pour les identifier. Les chercheurs toutefois s’accordent pour constater une diminution de l’abondance et de la diversité des insectes dans les milieux anthropisés, là où l’homme a le plus modifié les écosystèmes naturels. Le déclin est donc plus marqué dans les milieux  agricoles, conséquence de la monoculture et de l’emploi des pesticides. Les autres déclins sont observés dans les milieux aquatiques,  beaucoup pollués ou en phase d’assèchement, et dans les milieux forestiers en cours de déforestation. Face à ce phénomène, les scientifiques préconisent trois recommandations : mettre en œuvres des suivies d’insectes pour mesurer le déclin, s’occuper des causes du déclin en agissant sur l’intensification de l’agriculture, et le changement climatique, et surtout prendre conscience de l’intérêt des insectes pour la santé de la planète et la santé de l’homme. Il est urgent d’agir.

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