Sanitaire : Les tests dans l'impréparation 

Lundi 1er mars, JM Blanquer est en Haute Saône pour mettre en valeur la campagne de tests. Une opération médiatique indispensable tant sur le terrain les promesses gouvernementales en ce domaine ne sont pas tenues et l'improvisation la règle.

 

"Nous allons multiplier les opérations collectives de dépistage notamment en direction des établissements scolaires". La promesse d'Olivier Véran le 4 février se transforme en 200 000 tests annoncés par J Castex le 11 février, puis "50 à 80 000 tests  salivaires dans les écoles" promis par JM Blanquer le 20 février. Enfin le 25 février J Castex annonce 300 000 tests salivaires par semaine pour l'Education nationale.

 

En fait bien peu ont été faits durant la semaine du 22 au 26 février. Surtout les syndicats font remonter des consignes très différentes selon les départements. Ainsi dans le Rhône, les enseignants sont requis pour organiser la collecte des données sécurité sociale des parents, leur autorisation et les transmettre au laboratoire. Ils doivent aussi faire passer les tests salivaires après une rapide "formation" par un laborantin.

 

Cette annonce a fait réagir les syndicats. Dans une lettre envoyée à JM Blanquer, le Snuipp Fsu dénonce " l’impréparation de (la) gestion de la crise sanitaire dans les écoles" et l'éventualité de l'utilisation des enseignants pour faire passer les tests.  "Nous dénonçons vigoureusement cette éventualité où les personnels des écoles seraient donc encore livrés à eux-mêmes pour prévenir la pandémie dans les écoles. Les enseignant-es ne sont ni des infirmier-es, ni des personnels de laboratoire", écrit le Snuipp.

 

Une position partagée par le Se-Unsa qui "refuse cette éventualité" d'un passage des tests par les personnels des écoles et des collèges. " Les enseignant·es, les CPE, les assistant·es d’éducation, les personnels administratifs, techniques, les AESH ou encore les assistant·es de service social n’ont pas à enfiler un équipement de protection individuel pour recueillir la salive des enfants et des jeunes, même après avoir suivi une « formation »".

 

L'amateurisme de l'éducation nationale est à comparer avec la campagne de tests en Autriche où le passage des tests est requis pour avoir accès à certains services. Selon l'AFP, l'objectif du pays est d'avoir les deux tiers de  la population testée 2 fois par semaine. Tous les élèves sont testés deux fois par semaine. Ils reçoivent des cotons tiges à tourner dans les narines. Le résultat tombe en 15 minutes.

 

Snuipp Fsu

Se Unsa

En Autriche

 

 

 

Par fjarraud , le lundi 01 mars 2021.

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