Lycée : Reconstitution de filières dissoutes 

Une nouvelle Note de la Depp présente les choix de spécialité des lycéens de terminale et première à la rentrée 2020. Deux ans après la mise en place de la réforme du lycée, les anciennes filières se lisent encore dans les choix des lycéens avec la même hiérarchie sociale et les mêmes stéréotypes de genre que dans l'ancien lycée.

 

En terminale 15 doublettes définissent les choix de 90% des élèves et 5 plus de 60%. Près de 40% des lycéens de terminale choisissent des doublettes de spécialité correspondant à l'ancienne filière S qui recrutait en 2018 51% des élèves de terminale. 26% des lycéens de 2020 en terminale ont opté pour des doublettes correspondant l'ancienne filière ES qui scolarisait 34% des élèves de terminale en 2018.

 

Les nouvelles doublettes recréent aussi la hiérarchie sociale des anciennes filières d'avant la réforme. Ainsi on compte 52% d'élèves très favorisés en maths et physique chimie et 55% en maths et HGGSP, un nouvel enseignement recherché par les grandes écoles. Inversement on compte 26% de défavorisés en langues (LLCER) et SES, 24% en langues LLCER et HGGSP, 29% en humanités philosophie (ancienne filière L) et en humanités et LLCER.

 

Les stéréotypes de genre commandent toujours l'orientation. Ainsi on a 90% de garçons ne maths NSI, 65% en maths physique chimie et 85% de filles en humanités et SES ou humanités et LLCER.

 

La note Depp

 

 

Par fjarraud , le lundi 16 novembre 2020.

Commentaires

  • amorin, le 16/11/2020 à 10:27
    66% des élèves ont pris des doublettes correspondant aux anciennes filières S ou ES ? Comme quoi ces filières étaient parfaitement cohérentes puisque 2/3 des élèves s'y retrouvent ! Mais elles avaient ce supplément de cohérence perdu en ce qu'elles s'appuyaient sur 3 disciplines et non 2. Un tabouret à 3 pieds est stable. Un tabouret à 2 pieds beaucoup moins.
    Il y aurait des stéréotypes dans les choix ?  Le principe de cette réforme est le LIBRE choix par les élèves et leur famille. Faut il reprocher des mauvais choix ? Au delà du pouvoir/devoir d'informer, devons/pouvons nous lutter contre la liberté de choix ?
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