Le Se-Unsa lance une alerte sociale pour les directeurs d'école 

"La rentrée sera réussie à condition que le gouvernement ne mette pas de bâtons dans les roues et ne modifie pas le protocole". Le 26 août, Stéphane Crochet, secrétaire général, Claire Krepper et Elisabeth Allain-Moreno n'ont pas caché leurs inquiétudes pour la rentrée. Outre la dimension "explosive" de la situation des directeurs d'école, le syndicat demande un effort sur le bâti des bâtiments scolaires en utilisant le plan de relance.

 

Des enseignants pessimistes et stressés

 

Les enseignants sont inquiets et désabusés. C'est ce que monte le sondage réalisé par le Se-Unsa auprès de 600 de ses adhérents fin août. 56% des sondés évoquent leur pessimisme contre 33% d'optimistes. Ce qui qualifie le mieux leur état d'esprit c'est le stress et l'insécurité, bien devant la motivation. 86% des enseignants prévoient d'adapter l'exercice de leur métier à la crise sanitaire mais 80% estime que l'institution n'est pas prête.

 

La cause de ce stress n'est donc pas que la crise sanitaire. C'est aussi le ministre. "On lui a demandé de tout faire pour que l'année soit apaisée", explique S Crochet. "Il lui appartient d'entendre les désaccords et les avertissements". Et de rappeler que l'année 2019-2020 n'a pas été marque que par la crise sanitaire mais aussi par des crises sociales répétées.

 

Alerte sociale pour les directeurs d'école

 

Dans toutes les difficultés de la rentrée, le Se Unsa met en avant la situation des directeurs d'école. "La situation est explosive", estime S Crochet. "Personne ne croit à des avancées significatives. On ne pense pas que la réponse sera à la hauteur des besoins". Le ministre avait promis de leur donner de l'autonomie dans la programmation des 108 h (en fait seulement 90), d'alléger les tâches administratives et une indemnité exceptionnelle. Dans l'après midi JM Blanquer annoncera une prime de 450€.

 

Mais le Se Unsa veut une amélioration du régime des décharges, la mise à disposition d'une aide administrative formée et pérenne et "une clarification des champs de compétences qu'ils exercent e propre sans recourir à l'val de l'IEN". Ce dernier point pourrait susciter des réactions car la majorité des professeurs des écoles ne veut pas que les directeurs deviennent des supérieurs hiérarchiques.

 

Bâti et revalorisation

 

Le Se Unsa soulève aussi la question du bâti scolaire "inadapté aux règles d'hygiène". Le syndicat voudrait qu'une partie du plan de relance permette de financer l'amélioration des locaux scolaires.

 

Il y  a aussi la question de la revalorisation. "La distance entre les personnels et ce gouvernement à travers la parole du ministre est considérable", estime S Crochet. "Il faut que le gouvernement arrive à sincériser rapidement ses annonces sur la dimension pluriannuelle de la revalorisation". Le syndnicat souligne aussi que ce sont les 15 premières années de carrière qui sont les plus difficiles financièrement et pas seulement le tout début de carrière.

 

Enfin il y a les conditions de la rentrée. Le Se Unsa craint une nouvelle rédaction du protocole qui viendrait modifier des ponts. Par exemple "le brassage est intenable". Il veut aussi que les premières semaines permettent aux professeurs d'organiser l'année et de prévoir une aggravation de la crise. Il demande donc que les formations obligatoires jusqu'à la Toussaint soient reportées. Il souhaite aussi l'annulation de la première épreuve commune de 1ère et que  le ministre cesse de "s'acharner" sur les lycéens qui n'ont pas passé cette épreuve l'an dernier. Comme si JM Blanquer était une gêne...

 

François Jarraud

 

 

Par fjarraud , le jeudi 27 août 2020.

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