La FSU veut un « plan jeunesse » 

« Le gouvernement ne prend pas conscience de l’ampleur de la crise ». Benoit Teste, secrétaire général de la FSU, entouré de l’ensemble des syndicats de sa fédération, a lancé le 1er juillet un « plan de sortie de crise » axé sur la jeunesse. Le syndicat demande des postes. Mais il veut aussi des changements pédagogiques, notamment des aménagements de programme pour la rentrée.

 

« Blanquer essaie de faire entrer la crise dans son livre »

 

 « Les personnels sont inquiets de la manière dont la prochaine rentrée va se passer après 6 mois d’interruption de cours » ; estime B Teste. « On nous sort des gadgets et des trompe l’œil », regrette-il. La FSU veut un engagement plus fort du gouvernement dans un plan jeunes.

 

« Blanquer essaie de faire entrer la crise dans son projet », estime Francette Popineau, co secrétaire générale du Snuipp. Alors que la crise a énormément augmenté les inégalités, le ministre fait comme si tout était prévu et rebondit sur la crise pour renforcer les évolutions qu’il souhaite pour l’école. « Les élèves ont besoin de coopération et on va les mettre seuls face à une feuille d’évaluation à la rentrée », remarque t-elle.

 

Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes Fsu, a présneté un plan d’aménagement des programmes discipline par discipline du collège à la terminale. Selon les disciplines le syndicat propose des allègements de chapitres ou dans les chapitres.  Des propositions sont faites pour relancer l’enseignement technologique , en nette baisse à la rentrée avec la réforme du lycée, et aussi l’enseignement professionnel.

 

Un plan pluriannuel de recrutement

 

Le plan de sortie de crise proposé par la Fsu appelle à renoncer aux suppressions de postes. « La crise aura mis en lumière l’urgence de recrutements supplémentaires conséquents pour répondre à cette situation inédite », écrit la Fsu. « Un grand service public ne peut fonctionner continuellement sur des « bricolages » où les personnels sont incités en permanence à compenser les manques humains et financiers. Un plan d’investissement et de création de postes est urgent, de façon à améliorer l’encadrement des élèves et des étudiant es ainsi que les conditions d’enseignement et d’étude » Il faut des groupes réduits pour accueillir les élèves qui ont été éloignés de l’école pendant aussi longtemps.

 

Rappelons qu’à la rentrée si 1688 postes sont créés dans le premier degré des centaines de maitres + vont encore disparaitre et la plupart des postes seront couverts par des contractuels. Dans le second degré c’est une 3ème année de destruction de postes alors que le nombre d’élèves augmente.

 

 

Aménager les programmes

 

La Fsu veut aussi des aménagements de programme. « Sont donc nécessaires pour 2020 2021 des consignes nationales transitoires d’aménagement des enseignements et des programmations s’appuyant sur les cycles. Cela ne saurait se résumer à des heures supplémentaire s occasionnelles ni à des dispositifs d'aide occasionnelle pensés en dehors de la classe sous couvert d'individualisation (« AP », « soutiens », « stages » pendant les vacances, autant de dispositifs impuissants à résoudre les difficultés scolaires), ni à des « révisions », extrêmement ennuyeuses et stigmatisantes ». Là-dessus la Fsu peut faire des propositions très concrètes. La Fsu s’inquiète aussi des projets ministériels sur l’enseignement à distance et sur le 2S2C. « L’enseignement c’est en présentiel », rappelle le syndicat.  

 

La Fédération syndicalise aussi des acteurs de l’éducation populaire et de la protection de la jeunesse. Eux aussi sont critiques sur les politiques menées.

 

F Jarraud

 

Sur les demandes du Snes

 

 

Par fjarraud , le jeudi 02 juillet 2020.

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