Les syndicats et la réforme des E3C  

L’arbitrage rendu par JM Blanquer le 30 juin sur les épreuves de controle continu du bac ne satisfait pas les syndicats. Le Snes Fsu tout comme le Se-Unsa estiment  que le ministre n’a pas entendu le mécontentement créé par ces épreuves.

 

 « La crise dans de nombreux lycées en janvier-février autour des E3C1 suivie de la crise sanitaire avec son impact à la fois sur les apprentissages des lycéens et sur l’organisation du bac 2020 (recours au contrôle continu et toutes les questions que cela a soulevé) plaidait pourtant pour des mesures fortes. Ce ne sera pas le cas », estime le Se-Unsa. « Les mesures proposées dessinent un compromis entre souplesse d’organisation locale (calendrier, modalités d’organisation) et maintien d’un cadre national (BNS, anonymisation et correction par un autre enseignant, jurys d’harmonisation) qui ne modifient pas fondamentalement la donne par rapport à l’existant… Ces mesures ne répondent pas à plusieurs attentes fortes des personnels. La première, c’est le besoin de temps en classe de première pour que les élèves s’installent dans les apprentissages et acquièrent les démarches méthodologiques requises par les évaluations communes. Ce besoin sera encore plus fort l’année scolaire prochaine. De plus, dans la mesure où le ministre maintient les deux formes de contrôle continu (bulletins et évaluations communes) pour le bac, il faut trouver un moyen d’alléger la pression évaluative. C’est pourquoi nous demanderons la suppression des EC1. L’expérience de l’année dernière a montré que l’organisation locale s’est traduite par des inégalités fortes en termes de prise en compte du travail collectif (temps libéré ou pas pour le choix des sujets et pour les corrections). Nous demanderons qu’un texte réglementaire accorde le temps nécessaire aux équipes pour ce travail. Toujours dans l’objectif de reconnaissance de la charge de travail, nous revendiquerons la réouverture de discussions avec la DGRH sur le montant et les modalités d’attribution de l’indemnité de contrôle continu ».

 

« Loin de prendre la mesure du mécontentement exprimé depuis des mois, (le ministre) propose des mesures d’assouplissement sans remettre en cause l’esprit même de la réforme, largement contesté, à savoir le recours au contrôle continu. La session 2020 du baccalauréat a pourtant montré, pour qui en doutait encore, tous les problèmes posés par le contrôle continu, notamment à travers le fiasco des jurys d’harmonisation », déclare le Snes Fsu. « Dans le communiqué de presse du Ministère, aucune proposition liée à une forme de cadrage n’est retenue, comme par exemple placer les E3C-2 et 3 en juin, ou la possibilité d’une date nationale pour l’épreuve de spécialité abandonnée en fin de 1ère… Le bac Blanquer reste donc un bac inégalitaire, qui va léser les élèves les plus défavorisés, dans une parfaite articulation avec la réforme du lycée. Le SNES-FSU continue de revendiquer des épreuves nationales, terminales et anonymes ».

 

Se Unsa

Snes Fsu

Sur les arbitrages ministériels

 

 

Par fjarraud , le jeudi 02 juillet 2020.

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