Concours internes : Les oraux supprimés 

C'était une revendication des candidats aux concours internes. Alors que les candidats à l'externe sont dispensés des oraux, ils demandaient aux aussi de ne pas passer l'oral, celui ci retardant le résultat du concours à l'automne. Selon le Snalc, le ministère aurait décidé de supprimer l'oral des concours internes. "Après une nouvelle délibération du jury, on transformerait les listes d'admissibilité en listes d'admission, avec une liste complémentaire (en cas de défections). Cette liste correspondrait au nombre de postes offerts au concours, et non à l'admission de tous les admissibles. En gros, vu qu'il y a environ 8000 admissibles et 4300 postes, on prendrait les 4300 premiers, concours par concours." Une décision qui ne satisfait pas le syndicat qui, comme les autres organisations syndicales, demande l'admission de tous les candidats déclarés admissibles dans le cadre d'un collectif budgétaire.

 

Communiqué

 

 

Par fjarraud , le jeudi 28 mai 2020.

Commentaires

  • Freeatlast, le 29/05/2020 à 21:06
    Quand les représentants du SNALC disent que c'est mieux que la précédente proposition, je pense qu'ils ne se mettent pas dans la peau des admissibles qui ne seraient pas admis, pour qui cette option serait en réalité pire que celle de passer des oraux en septembre; en effet cela veut dire perdre le bénéfice de la préparation des écrits et de l'obtention de l'admissibilité, et donc devoir retenter une nouvelle fois sa chance sans aucune garantie de pouvoir à nouveau être admissible. Si cette option devait être choisie, croyez-moi que les admissibles passant à la trappe seraient doublement victimes dans l'affaire. Quelle frustration après tant d'attente et surtout après que leur préparation des écrits ait été récompensée de l'admissibilité. On ne peut pas changer les règles du jeu du concours une fois que celui-ci a démarré, ce serait fondamentalement injuste. 
    Il y a suffisamment de postes disponibles sur le terrain; il y a énormément de postes de vacataires, de postes précaires, et il y en a eu de plus de en plus ces dernières années; ces postes doivent être transformés en postes de titulaires, ce qui permettrait du même coup de réhausser le niveau d'embauche des enseignants.
    • techno477, le 30/05/2020 à 11:17
      Ce que disent les représentants du SNALC ne m'intéresse pas. De toute façon, je ne leur fais pas confiance. Dans mon cas, je n'ai pas de poste cette année et j'imagine que je n'aurais pas de poste l'année prochaine.  J'ai tout misé sur l'oral que je prépare depuis deux années...
  • techno477, le 29/05/2020 à 17:12
    Cette procédure bafoue le principe d'égalité entre candidat. Les candidats qui ne sont pas admis seront lésés par rapport aux autres candidats admis. A mon avis, soit on transforme tous les admissibles en admis, ou tout le monde repasse l'oral. On ne peut pas se baser sur un dossier fait à la maison pour décider qui est admis et qui ne l'est pas...
  • Justine75, le 29/05/2020 à 09:23
    La tenue des oraux en octobre (nous supposons aux vacances de la Toussaint, donc fin octobre) supposait de nombreux problèmes :
    - Calendrier très différent du calendrier initial, pouvant empêcher certains candidats de venir (femmes enceintes, qui en étaient à 4 mois de grossesse à la date initiale des oraux ce qui était compatible, mais qui en seront à 9 mois en octobre ce qui n'est plus compatible ; conjoints de femmes enceinte ; candidats d'outre mer qui n'ont pas toujours le même calendrier...)
    - Préparation de la rentrée qui est une période intense, notamment en terme de gestion de personnel et d'affectations. Gros problèmes d'affectation (professeurs des écoles qui réussissent les concours d'enseignement secondaire...)
    - Pour les candidats qui seraient recalés aux oraux d'octobre, ils pourraient donc candidater à la session 2021 qui commence en janvier 2021, soit 3 mois après ! Pendant la période intense des conseils de classe, sans repos... Alors que le programme de la session 2021 est différent de celui de 2020, ils n'auraient que 3 mois pour travailler le nouveau programme là où d'autres candidats le travaillent déjà
    - Pour certaines sections, les oraux d'octobres porteront sur les programmes de terminale de 2020, qui ne seront plus enseignés à partir de septembre 2020. Oraux déconnectés de la réalité... Il en est de même pour les matières expérimentales où l'oral porte sur la réalisation d'expériences, qui sont interdites selon le protocole sanitaire ! L'oral ne serait plus le même...
    - Plusieurs personnes étaient en congé (sans solde ou de formation) cette année pour préparer écrits et oraux. Avec le confinement, ils se sont retrouvés à gérer des problématiques plus urgente (école à la maison, maladie à gérer car oui il y a eu du personnel enseignant malade !) et n'ont pas pu travailler les oraux. Ajouter à cela pas d'accès aux ressources, pas de laboratoire pour expérimenter... Leur demander d'arriver à un oral sans avoir eu la chance de pouvoir le préparer alors qu'ils ont sacrifié financièrement et pour cela est injuste : quelques candidats ont la chance de pouvoir réviser pendant le confinement, l'été, mais beaucoup d'autres n'ont pas pu et ce n'est pas de leur responsabilité.

    Les oraux des ENS sont supprimés, les oraux de plusieurs concours enseignants externes sont supprimés ; dans l’enseignement agricole, la liste d'admissibilité a été publiée mais finalement oraux supprimés et l'admission se fait à partir de cette liste. Maintenir à tout prix les oraux en octobre place vraiment l'administration et les candidats en difficultés.

    Le collectif budgétaire exceptionnel pour assurer l'admission de tous les admissibles est très attendu, à fortiori cette année où le nombre de postes ouvert est presque 2 fois moins que le nombre de postes ouverts il y a quelques années...
    En temps normal, bien sûr que les oraux sont à maintenir. Mais nous faisons face à des problématiques de gestion exceptionnelles et nous avons à faire à des gens qui ont déjà fait leur preuves à l'oral. S'il y avait erreur de recrutement les chefs et les inspecteurs l'auraient déjà vu... Les oraux ne peuvent pas être maintenus en octobre ; au mieux en juin-juillet pour que chacun reparte sur un pied d'égalité à la rentrée.

    Pour répondre au commentaire en dessous concernant le congé de formation, celui-ci est accordé en mars pour la rentrée scolaire suivante : j'ai du mal à croire que des personnels l'aient obtenus en cours d'année comme cela étant donné que c'est très difficile et très règlementé, mais soit, je ne connais pas toutes les possibilités administrative.
    Il en est de même pour les disponibilités, en ayant pris une cette année, je peux affirmer qu'il y a bien 2 mois de préavis et cela est actif pour la rentrée suivante (sinon plein de professeurs quitteraient leurs classes en cours d'année comme ça !), donc si on apprend en mars qu'on est admissible cela me parait étonnant d'obtenir de suite un congé pour les oraux. A fortiori en cette période de confinement. Mais encore une fois je ne connais pas toutes les procédures administrative, je serai curieuse de savoir comment faire le collègue, car cela semble fort pratique.
    • AngelinaPOLI, le 01/06/2020 à 12:43
      Bonjour, dans le cas de l'admission de tous les internes admissibles, sommes-nous d'accord qu'en revanche, les externes déjà admissibles ne bénéficieraient pas de l'admission pour tous ? Par ailleurs, pour les externes dont les épreuves écrites compteront comme épreuves d'admission, sommes-nous d'accord qu'ils seront admis en fonction du nombre de postes offerts ? 
    • Adastra, le 29/05/2020 à 11:05
      Bonjour Justine75
      en effet les congés de formation se demandent à l'avance et les disponibilités sont en règle générale soumises à préavis (plus ou moins deux mois en fait cela dépend de l'urgence de la situation et des possibilités qu'a le chef d'établissement pour assurer le remplacement du collègue qui part en formation). Dans les cas que j'évoquais il suffit de comprendre que les collègues ont demandé en mars 2019 un congé de formation et l'ont obtenu pour une période définie entre sept 2019 et, en gros, avril 2020. Elle peut être de 3, 6 ou 9 mois. Dans le cas d'une durée courte de 3 ou 6 mois, le collègue dont les heures sont réparties entre différents collègues (qui donc bénéficient d'heures supp en son absence) a pu prendre une disponibilité qui a convenu et à son chef d'établissement et à ses collègues (qui gardent des heures supp) et le rectorat peut accepter avec un préavis ramené à quelques jours. Donc disponibilité de mi avril à mi mai voire mi juin s'ils ont déclaré deux mois d'emblée.
      Cela peut paraître un choix surprenant si tu prépares l'agreg de lettres et que tu enseignes les lettres au lycée déjà, car au fond ce que tu fais avec tes élèves pourraient te servir pour l'oral. Mais si tu enseignes le français en collège et que tu présentes le CAPES interne de philosophie par exemple, tu trouveras bien utile de prendre deux mois de disponibilité, quitte à perdre un peu de salaire, en misant sur une réussite à ton oral, et en prenant le temps de préparer à fond ton oral du concours, car tes programmes de cours de collège en télétravail-chronophage ne te serviront en rien pour rattraper le niveau des collègues qui sont en train de pratiquer la philosophie pour leurs élèves de terminale. Même en télétravail ça reste le coeur du programme de l'oral du concours. Donc on peut logiquement expliquer cela au rectorat et au chef d'établissement, cas un peu particulier j'en conviens, mais qu'ils finissent par comprendre (après pas mal d'explications et quand ils ont vu que c'était réalisable sans coût supplémentaire pour eux). Le coup de poignard c'est quand tu apprends d'abord que les oraux qui auraient pu être en juillet auront lieu en septembre, et que le ministère te confirme ensuite très sérieusement qu'il les maintient en septembre parce que majoritairement ce sont des collègues en poste....
      Dans ces conditions, la suppression des oraux (septembre comme juin) est une privation pour ceux qui ont investi temps, formations, et argent. Si donc cette suppression est nécessaire (comme je crois qu'elle l'est), il n'y a pas d'autre solution équitable que de déclarer admis tous ceux qui ont été admissibles et de les mettre en stage dès septembre.


  • Adastra, le 29/05/2020 à 11:06
    Un jour admissible, le lendemain tu n'es plus même admissible, et on te déclarera "non admis" sans même avoir examiné ton cas sur une base différente de la première, sans même te permettre de défendre tes chances. Est-ce logique et respectueux?
    des collègues ont pris des disponibilités pour préparer les oraux quand ils ont appris en mars qu'ils étaient admissibles (2 mois sans salaire... parfois après des congés de formation rémunérés seulement à 85% du salaire habituel) en se fiant aux promesses faites par le ministère d'un maintien des épreuves orales. N'y aurait-il pas là d'ailleurs matière à porter plainte au tribunal administratif contre l'employeur pour préjudice moral et financier, avec risque pris et confiance trahie, entraînant une perte de salaire sans compensation aucune et perte des chances de réussite au concours). Ces collègues courent maintenant le risque de s'entendre dire que finalement ils ne seront même pas admis, au mépris de tous les efforts qu'ils auront consentis dès l'annonce de leur admissibilité.
    Pourquoi cela? parce que le gouvernement ne semble pas vouloir résorber le manque chronique d'enseignants titulaires. Pourtant la nécessité de le faire apparaît de plus en plus clairement comme de la simple justice. Maintenant il y a en plus une opportunité pour le faire avec élégance, au détour de cette crise sanitaire historique. Le ministère laissera-t-il passer cette occasion d'être équitable et efficace?
    C'est quand même un progrès pour ces collègues admissibles de savoir qu'ils pourront préparer raisonnablement la rentrée de septembre et avoir un peu de vacances. Mais ils peuvent et doivent attendre mieux: du vrai respect! Est-il normal que le Ministère ne saisisse pas l'occasion de payer ses profs correctement et ne donne pas aux suppléants le moyen de sortir de la précarité à l'occasion de la résolution de cette crise sanitaire ?

  • jvillanueva, le 28/05/2020 à 16:42
    La proposition du ministère ne lui demande aucun effort. Il pourrait se montrer reconnaissant envers tous ces professeurs candidats en interne qui en ont fait des efforts : ils ont assuré la continuité pédagogique,assurent présentiel et distanciel  tout en préparant les concours sans savoir à quelle sauce ils seront mangés puisqu'ils attendent toujours le mail promis le 15/04! 
    Tout le monde sait qu'il faut plus de profs, surtout avec la rentrée chahutée qui s'annonce ! Admission de tous les admissibles !
  • Flo34, le 28/05/2020 à 16:22
    Le Ministère commence enfin à se rendre compte qu'organiser des oraux en octobre et puis gérer les mouvements des personnels en novembre c'est ingérable. Plus de deux mois pour en arriver là ! Il faudra bien compter un mois pour avoir la liste définitive des admis ...
  • Busard, le 28/05/2020 à 12:10
    C'est d'autant plus scandaleux que chaque année, dans le rapport de jury (du moins pour ma matière, agrégation interne de  physique) on peut voir que le classement aux écrits ne représentent en rien celui après les oraux. Seul 50% de la première moitié des admissibles finissent admis, et 50% de ceux qui étaient dans la seconde moitié des admissibles (en queue de peloton après les écrits) finissent admis !

    Pour ma part, cela fait neuf semaines que j'attends les résultats de l'admissibilité retenus par le ministère, sans aucune explication, sans aucune date future de publication. J'imagine que pour nous et quatre autres matières non publiées, ils ne vont même pas publier l'admissibilité, cela évitera aux admissibles éliminés d'office par cette sélection parfaitement inadmissible de légitimement se plaindre...


  • Cedricclerc, le 28/05/2020 à 10:47
    C'est juste impensable de dire à quelqu'un qui prépare sérieusement l'oral depuis plus de deux mois (date de parution des résultats des écrits) qu'il n'aura pas possibilité de défendre sa place car il ne fait pas partie de la meilleure moitié à l'écrit.
    C'est inacceptable !

    Un collectif reçu par le ministère à prôné l'admission de tous les admissibles, en lissant les titularisations sur deux ans. Cet argument est judicieux car le problème du budget ne peut plus être invoqué.
    Ainsi, ministère et candidats peuvent passer à autre chose.
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