La sécurité sanitaire : Une révolution culturelle pour l'Education nationale ? 

"Ce qui est en jeu dans l'obligation de sécurité, est un inversement complet de la logique administrative", écrit Benoit Arvis, avocat, sur son blog. Il analyse la jurisprudence sur la responsabilité des décideurs lors de la réouverture des écoles. Et il montre à quel point la loi vient perturber l'administration de l'éducation nationale. "Dans la lutte contre le virus respiratoire, une fois les principes généraux d'hygiène acquis, ce sont les détails factuels de l'environnement immédiat qui ont leur importance (la disposition d'un lavabo, le sens d'ouverture d'une porte, la largeur d'un couloir, la dimension d'une salle de classe, etc.) : l'expérience de terrain (des enseignants, des parents, des enfants, des agents communaux d'entretien) sera irremplaçable et c'est à ce niveau que l'organisation concrète doit être déterminée, et adaptée, de manière paritaire et en veillant à la pleine information de tous les personnels. La hiérarchie, dans cette logique, a surtout comme vocation de donner aux enseignants les moyens de mise en œuvre de cette organisation concrète. Gageons que la finalité de cette "révolution culturelle" - qui est de permettre au plus grand nombre de survivre à la pandémie en cours - convaincra le ministère d'y consacrer un effort prioritaire". La logique verticale va entrer en conflit avec la réalité horizontale. Là où la hiérarchie n'aura pas écouté les enseignants et les parents, leur responsabilité sera engagée.

 

Sur son blog

 

Par fjarraud , le mardi 05 mai 2020.

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