Comment nait un réseau enseignant ? De la rencontre d'enseignants comme Delphine Litchman, professeure de SES au lycée Marie Louise Dissard Françoise de Tournefeuille. Avec Twittlycée, elle développe un collectif de professeurs, reliés par twitter et une application, qui réunit SES, histoire-géo, anglais et quelques autres disciplines et systématise la découverte de l'autre.
Un espace pluridisciplinaire
"Au départ je voulais faire de la veille économique et sociale". Twitter a semblé être le bon objet pour cela. Il y a 3 ans Delphine Litchman ouvre un compte spécial pour sa classe et rédige une charte d'utilisation. En en parlant avec des collègues, le réseau passe à l'étape inter lycées pour des échanges en SES. Puis le bouche à oreille amène un professeur d'histoire-géo, des enseignants d'anglais ou encore de disciplines technologiques. Un petit monde qui s'agrège sur Twitter et du projet de Delphine Litchman.
Baptisé Twittlycée depuis un an, le projet vit sa vie au gré des inclinaisons de ses membres. Ce qui unit les professeurs c'est l'application Twittlycée, qui permet facilement de suivre les projets des uns et des autres , et les projets pédagogiques montés en réseau.
Partager le quotidien de la classe
Par exemple la veille économique et sociale réalisée autour de flashs info sur Twitter réalisés par des classes. En SES toujours, les enseignants échangent des documents pédagogiques prêts à l'emploi. Il y a aussi les Twitt Quizz où deux classes se donnent rendez vous pour un quizz en direct.
Mais le réseau fait vivre aussi des classes éloignées au même rythme. Les élèves postent sur le réseau leur voyage scolaire. Dans un autre lycée c'est l'orientation, avec l'invitation d'un directeur de licence et d'un étudiant, qui est partagée. Ou encore une sortie au cinéma en histoire-géo. Ou en SVT la mise en place d'un projet autour de la mouche.
A la recherche du commun
Twitter semble particulièrement bien adapté à ces échanges, estime D Litchman, notamment avec sa capacité à partager des images et l'obligation de s'en tenir à 140 caractères. "On apprend aux élèves à synthétiser, c'est très bien", estime D Litchman.
Twittlycée, dans sa diversité, semble surtout répondre au besoin d'ouvrir sa classe. "Twittlycée m'apporte surtout ces rencontres avec des collègues", nous dit D Litchman. "C'est enrichissant. Je monte en compétences et ça me donne envie d'en faire plus". Dans un univers pédagogique où règne l'isolement et qui n'est en rien animé, Twittlycée montre que les enseignants ont faim de communs.
F Jarraud
L'application
Twittlycée