Quand le socle disparait au profit des fondamentaux : JM Blanquer réorganise le ministère 

Un décret et son arrêté d'application publiés au JO du 30 juin réorganisent le ministère de l'éducation nationale. De ce jeu de tiroirs administratifs résulte la mise en sommeil du socle commun au bénéfice des savoirs fondamentaux et une modification en profondeur de la Direction du numérique pour l'éducation.

 

Il y a des mots qu'on oublie dans cette réorganisation du ministère ou qu'on n'aime plus trop. Le mot oublié c'est SIRHEN, un dispositif de paye des personnels qui disparait carrément de l'organigramme du ministère après avoir couté en vain plus de 500 millions.

 

La nouvelle organisation du ministère renforce les services du Secrétaire général qui est renforcé des questions de sécurité des établissements et d ela protection des données. A la DGRH, une sous direction de la formation , des parcours professionnels et des relations sociales s'ajoute à celle du recrutement. Elle "coordonne la définition des besoins en matière de formation".

 

Mais la principale modification est la disparition administrative du socle commun avant peut-être sa sortie du code de l'Education. A la Dgesco," la sous direction du socle commun" est carrément remplacée par "la sous direction des savoirs fondamentaux et des parcours scolaires".

 

Par contre les "relations entre le système éducatif et les acteurs économiques" font leur entrée à la sous direction des lycées, en accord avec la politique ministérielle.

 

Enfin la Direction du nuémrique éducatif est totalement réorganisée. Le rapport de la Cour des comptes publié par le Café pédagogique le demande. Le ministère s'exécute. Le directeur se voit adjoindre un sous directeur. La notion de service public du numérique éducatif  ne disparait pas mais apparait à un niveau inférieur.

 

Le décret

Le décret de 2014

L'arrêté

L'arrêté de 2014

 

 

Par fjarraud , le lundi 01 juillet 2019.

Commentaires

  • Viviane Micaud, le 04/07/2019 à 08:16
    Pour ma part, une fois n'est pas coutume, je trouve ces changements assez positifs. 

    L'atteinte par le plus grand nombre d'élèves des connaissances de l'école du socle n'a pas besoin d'un pilotage de la rue de Grenelle. C'est une problématique de chaque enseignant dans sa classe avec un soutien de l'établissement.

    Par contre, les savoirs fondamentaux justifie une différence de moyens et des formations spécifiques pour aider les enfants à besoins particuliers. L'adaptation des moyens aux besoins de chaque classe et chaque établissement nécessite un pilotage en haut lieu. Les décisions sur les savoirs théoriques à transmettre dans les formations doivent aussi se décider en haut-lieu. (Les formations pratiques doivent être faites par des vrais profs qui sont en face de vrais élèves).

    Je suis aussi favorable à l'association des acteurs économiques à l'école pour des raisons d'égalité des chances. Quand seuls les enfants issus de parents socioéconomiquement favorisés connaissent le fonctionnement de la société des adultes et les règles non-dites du monde du travail, ceux-ci et celles-ci ont encore un avantage supplémentaire pour choisir des formations qui permettent une satisfaction intellectuelle, un bon salaire et une perspective de carrière.
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