Magali Mazard : Un concours vidéo en espagnol 

"Il faut aimer travailler comme cela". Professeure d'espagnol au lycée Parc de Vilgénis à Massy (91), Magali Mazard a lancé et organise "Cortos de Versalles", un concours vidéo de courts métrages en espagnol. Pour elle c'est une façon de motiver les élèves et de leur faire travailler expression et compréhension. Une cinquantaine de courts métrages seront présentés en mai.

 

Un succès

 

"J'avais envie de travailler sur projet. J'avais déjà fait écrire et jouer une pièce de théâtre en espagnol à mes élèves. J'ai décidé de faire du cinéma". C'est ainsi que nait en 2018 Cortos de Versalles, un concours de courts métrages en espagnol de l'académie de Versailles. Le succès de cette première année (33 courts métrages) l'invite à continuer. Cette année 54 courts métrages sont présentés , venant de 10 lycées et 5 collèges de l'académie. Tous les élèves travaillent sur le même thème, la liberté cette année. Il est assez large pour pouvoir être décliné de bien des façons.

 

Le goût du projet

 

"Il faut avoir le gout du cinéma et des projets pédagogiques". Pour Magali Mazard , participer au concours n'est pas complexe. "On travaille de façon classique avec des séquences de cours en accord avec le programme pour qu'ils aient de la matière culturelle et linguistique", nous dit-elle. Evidemment les séquences comprennent des analyses d'extraits vidéos pour que les élèves acquièrent une culture cinématographique minimum.

 

"Après on compte sur l'autonomie des élèves". Ce sont eux qui filment, souvent avec leur smartphone, et qui montent le film. Ce travail se fait en groupe, chacun préparant un synopsis et réalisant un film.

 

Miser sur l'autonomie, l'engagement et le talent

 

"Quand on fait cela on amène les élèves à travailler leur espagnol", explique M Mazard. Ils travaillent la compréhension orale et écrite lors des séquences. Ils doivent justifier leur choix et leur synopsis. Puis ils vont tourner en espagnol le court métrage. "Parler pendant 5 minutes ça leur parait impossible au début. Et finalement..."

 

Magali Mazard apprécie l'engagement des élèves, le fait qu'ils travaillent de bon coeur et qu'ils s'engagent. "Ils apprennent à être davantage autonome et à se faire confiance", dit-elle. "Les élèves timides tiennent à tenir leur place dans le groupe et souvent acceptent d'être acteurs".

 

Magali Mazard découvre ainsi ses élèves. "Ils mettent en avant leur créativité. L'an dernier un groupe avait inclus une chorégraphie dans leur court métrage. Ils mettent en avant leur talent".

 

Propos recueillis par François Jarraud

 

Le concours

 

 

 

Par fjarraud , le jeudi 11 avril 2019.

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