Loi Blanquer : Parents et enseignants place d'Italie... 

On les entend crier de loin. Les enfants se sont emparés du mégaphone et des slogans des adultes. Le 9 avril, devant le centre commercial, environ deux cents personnes, parents et enseignants mélangés, manifestent leur opposition à la loi Blanquer et aux réformes du ministre.

 

Leur manifestation fait partie d'une "semaine d'action régionale" lancée par le Snuipp Fsu du 9 au 18 avril. Elle sera marquée par des journées "écoles désertes" les 11 et 12 avril, à une soirée à l'Espe de Paris le 11 avril, à un grand pique nique le 14 et à une journée de grève le jeudi 18 avril. Mardi 9 avril on est au début de cette semaine spéciale mais on entend parler de la grève du 4 avril et de la manifestation du 30 mars.

 

David est professeur des écoles à la porte d'Italie. Il manifeste parce que la loi Blanquer "institue plus de hiérarchie" dans les écoles en les soumettant, dans le cadre des établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF), aux principaux de collège. "On a une certaine démocratie dans nos écoles", apprécie t-il. Les déclarations de JM Blanquer au Sénat il n'y croit pas. "Il a écrit pour dire aux directeurs que les EPSF seraient basés sur la concertation comme celle sur les rythmes scolaires. Mais on voit bien que le projet de loi passe en accéléré et que les syndicats se font traiter de porteurs de bobards. Enfin à Paris on s'est prononcé contre les rythmes et on n'a jamais été écoutés. Cette concertation là c'est du pipeau".

 

Idriss Kais préside la Fcpe de Paris 13ème et participe à cette manifestation. "Ce qui dérange la Fcpe c'est la suppression des postes de directeurs et la scolarisation obligatoire à 3 ans sans moyens. Le ministre ferait mieux de commencer à s'intéresser à l'échec scolaire et au nombre d'élèves par classe".

 

Annie Fouret est professeure de lettres au lycée Claude Monet. Elle est là pour s'opposer à la réforme du lycée et aux suppressions de postes. La loi Blanquer la choque beaucoup, notamment à cause du devoir de réserve que l'article 1 veut imposer aux enseignants. "La loi sur l'école de la confiance est peut-être ébranlée", se réjouit-elle.

 

Propos recueillis par François Jarraud

 

 

Par fjarraud , le mercredi 10 avril 2019.

Commentaires

  • Artic, le 10/04/2019 à 06:21
    Dans le même temps il y avait environ 300 personnes (parents, enseignants, enfants) réunis devant la mairie du 18ème.
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