EPSF : JM Blanquer promet de changer sa loi 

" Je suis tout à fait prêt à le rajouter à l’occasion de la discussion au Sénat si cela permet de rassurer définitivement". Dans Le Parisien et sur France Inter, le ministre de l'éducation nationale s'est longuement plaint des "bobards" qui déformeraient sa loi. Pour la première fois il a pris l'engagement de lier l'ouverture des EPSF à l'accord des "professeurs" et soutenu qu'il ne veut pas la disparition des directeurs d'école. Des propos publiés au lendemain d'une forte mobilisation du premier degré contre sa loi et à la veille de manifestations dans 50 villes.

 

" Ce projet d’établissement des savoirs fondamentaux (EPSF) est un outil parmi d’autres. Il ne remet pas en cause l’existence des écoles et de leurs directeurs ", affirme JM Blanquer dans Le Parisien.

 

"Ces établissements ne se feront que s’il y a un consensus local. Je n’ai jamais souhaité autre chose" affirme t-il dans Le Parisien. Sur France Inter il est plus précis. "Ca ne se fera que là où le consensus local, là où les professeurs et la communauté éducative, les élus locaux auront envie de ça". Le ministre ne parle pas de conseil d'école ou de conseil d'administration de collège mais lie bien l'ouverture de l'EPSF à l'accord des professeurs, le mot est lâché pour la première fois. "Je suis prêt à ajouter les éléments qui  rassureront au Sénat".

 

JM Blanquer s'est aussi exprimé sur le cas particulier de la Seine Saint Denis, un département où les CE1 ne seront pas tous dédoublés à la rentrée 2019. " La Seine-Saint-Denis est.. l’un des très rares cas où nous avons un problème pratique — un manque de locaux — pour arriver à diviser les classes, et un manque de ressources humaines de qualité indispensable pour y parvenir. Donc nous préférons étaler la fin du déploiement. Au lieu d’être totalement effective sur deux ans, il le sera sur trois".

 

Ces propos l'engagent ils ? Alors que l'article 1 de sa loi était vivement contesté, il avait promis qu'il serait réécrit lors de son passage à l'Assemblée nationale "pour lever toute ambiguité". Une promesse oubliée lors du débat à l'Assemblée, où le ministre pouvait compter sur la majorité et s'est opposé à la suppression de l'article et à une réécriture en profondeur. Il n'a soutenu que l'ajout d'un formule au début du texte qui n'en change pas la portée. Sur les EPSF il n'est pas certain d'être mis en difficulté au Sénat sur cet article de la loi Blanquer. Le projet EPSF reprend les suggestions d'un rapport rédigé par un député LR (F Reiss) et pourrait être soutenu par la droite, majoritaire au Sénat.

 

Dans Le Parisien

Sur France inter

 

 

Par fjarraud , le vendredi 29 mars 2019.

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