Grève du 19 mars : Plus d'enseignants que prévu ? 

La participation des enseignants au mouvement interprofessionnel du 19 mars pourrait être plus forte que prévue. Dans le premier degré, où il faut déclarer son absence à l'avance, le Snuipp Fsu annonce 50% de grévistes le 19 mars. Dans le second degré la participation devrait être plus faible malgré la hausse des tensions. Qu'est ce qui pousse les enseignants à participer à un mouvement aussi large ?

 

50% dans le premier degré ?

 

"Très suivie" la grève du 19 mars ? C'est ce qu'annonce pour le premier degré le Snuipp et c'est que disent sur Twitter de nombreux enseignants du premier degré depuis le 16 mars. Selon le Snuipp Fsu, " près d’un enseignant sur deux sera en grève ce mardi 19 mars, journée de mobilisation interprofessionnelle avec une déclinaison Fonction publique."

 

Le syndicat publie des taux départementaux. Dans dix départements le taux de grévistes devrait dépasser 60%. Et il ne s'agit pas de petits départements. Ce sera le cas  dans le Rhône (70%), les Yvelines et la Seine Saint Denis, la Haute Garonne, l'Ille et Vilaine, les Bouches du Rhône par exemple.  

 

Pour le syndicat, cette mobilisation s'explique par " le rejet du projet de loi « pour une école de la confiance »" accusée de "déstructurer le système éducatif avec les regroupements écoles-collèges niant les spécificités du premier degré, d’offrir 150 millions à l’école privée, de museler les enseignants, de mettre des étudiants non formés dans les classes…"

 

"D’autres sujets suscitent également la colère des enseignants comme les menaces de sanctions pour refus de participer aux évaluations nationales, inadaptées et sans intérêt pédagogique. Mais aussi le manque de reconnaissance de la professionnalité enseignante".

 

Dans le second degré ?

 

Or les menaces et les réformes jugées inacceptables existent aussi dans le second degré. Contre la réforme du lycée, les enseignants ont multiplié les actions nouvelles ces derniers jours : 20/20, annulation de bacs blancs, démissions de professeurs principaux et , comme au lycée  Mozart du Blanc Mesnil (93), conseils de classe silencieux. Des grèves ont eu lieu de façon éparpillée dans des établissements , particulièrement dans le 93. Ce mécontentement pourrait se retrouver le 19 mars.

 

Le dernier mouvement interprofessionnel du 5 février n'avait pas été très suivi. Mais les enseignants commencent à comprendre où vont les réformes Blanquer aussi bien à travers la loi Blanquer que dans les différentes réformes. Ils constatent l'absence de dialogue et la façon dont ils sont traités. Et ils n'ont pas encore pris conscience de la politique gouvernementale envers les fonctionnaires...

 

François Jarraud

 

Communiqué Snuipp avec tableau

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Par fjarraud , le mardi 19 mars 2019.

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