L’expo de la semaine : « Vasarely, le partage des formes » 

Le Centre Pompidou consacre une grande rétrospective à Victor Vasarely, l’inventeur de l’Op art, l’art optique et cinétique. Il est particulièrement connu pour ses vibrantes et clignotantes peintures qui troublent le regard et excitent la rétine.  Partout des formes et des couleurs dans un parcours à la fois chronologique et thématique qui aborde l’ensemble de son œuvre, depuis sa formation, jusqu’à ses dernières innovations autour de la quatrième dimension. Plus de trois cents œuvres, objets et documents,  rassemblés pour la première fois, montrent comment il a marqué la culture populaire de l’époque,  mais  présentent  aussi la place cardinale de l’artiste dans le contexte scientifique, économique et sociale de son époque. Des activités créatives sont proposées au jeune public. Les professeurs peuvent organiser, sur réservation,  des visites libres de l’exposition, suivies éventuellement pour les écoliers, par un atelier créatif. 

 

Un parcours chronologique et thématique

 

Un parcours à la fois chronologique et thématique permet d’explorer toutes les facettes de l’œuvre foisonnante du père de l’art optique et tous les aspects de sa production : peintures, sculptures, multiples, intégrations architecturales, publicités…La première section de l’exposition  révèle un Vasarely adaptant le langage du modernisme à la communication commerciale. Une vingtaine de peintures réunies exceptionnellement, viennent ensuite témoigner de la singularité de l’abstraction qu’invente Vasarely à la fin des années 1940, suite à ses séjours à Belle-Isle et à Gordes où il découvre sous le soleil de Provence, les puissants contrastes d’ombre et de lumière qui engendrent des jeux d’optique et déstabilisent la vision. Le cristal aussi, avec ses effets complexes de reflet, de transparence et de confusion des plans, devient un modèle pour son abstraction. Toutes ces découvertes et ces recherches donnent lieu à la naissance de l’art optico-cinétique au milieu des années 1950, appelé Op art, la décennie suivante. L’exposition réunit quelques œuvres emblématiques qui vibrent ou clignotent, puis explore la création de l’alphabet plastique, constitué d’un lexique de six formes géométriques simples incrustées dans des carrés de couleur pure, les unités plastiques. Dans la seconde moitié des années 1960, les teintes pures de l’alphabet plastique s’enrichissent de valeurs intermédiaires qui introduisent dans la mosaïque des tableaux des dégradés et des clairs-obscurs.

 

Vers un folklore planétaire

 

Un nombre infini de combinaisons est permis par le jeu des formes et des couleurs. Ce langage se donne comme un code que l’artiste livre au monde et qu’il encourage tout un chacun, à mettre en œuvre, en fonction de sa sensibilité propre : ainsi naît un folklore planétaire dont l’universalité est tissée de toutes les singularités. Poursuivant l’idéal d’une socialisation de l’art, Vasarely s’engage à la fin des années 1960, dans la diffusion à grande échelle de ses formes et rencontre l’adhésion de la culture populaire. Son art s’affiche dans les journaux  de mode, sur les couvertures de livres et de magazines, les pochettes de disques et sur les plateaux de télévision ou de cinéma.  La culture populaire visuelle de l’époque s’est pleinement appropriée ses images. L’exposition se termine sur les grandes séries de rêveries cosmiques, entre science et fiction,  qui troublent l’œil, un cosmos irradiant, multidimensionnel. En 1982, un ensemble de cinq sérigraphies de l’artiste est même emporté par le spationaute français Jean-Loup Chrétien à bord de la station spatiale orbitale soviétique Saliout 7, donnant à l’œuvre vasarélienne le cadre intersidéral dont elle rêvait.

 

Autour de l’exposition

 

Une visite guidée est spécialement conçue pour les familles avec enfants de 6 à 10 ans, le dimanche matin. Des ateliers leur sont également proposés : « L’œil magique » est réservé aux enfants de 2 à 5 ans, en famille ; « L’illusion d’optique » est ouvert aux jeunes de 6 à 10 ans, seuls ou en famille.

 

Pour le public scolaire

 

Les expositions temporaires sont accessibles en visite libre : les professeurs peuvent organiser des visites autonomes de l’exposition « Vasarely ». Pour accompagner les enseignants, le Centre Pompidou met à disposition avant chaque exposition, des dossiers pédagogiques avec parcours de visite et pistes de séquences pédagogiques, sur son site internet. Le Centre Pompidou propose aux  écoliers de maternelle et de primaire, des ateliers créatifs. « L’œil magique, art optique » invite les enfants de maternelle à fabriquer des pièges optiques amusants pour explorer, s’étonner et s’interroger sur des phénomènes liés au mouvement et à la lumière, pour ensuite découvrir la magie illusionniste des œuvres de Victor Vasarely. L’atelier « Illusions d’optique » propose aux élèves de primaire de jouer avec les effets visuels et l’espace pour faire surgir un autre monde doué d’illusions ; des spirales en mouvement deviennent des cônes en trois dimensions, des miroirs distordent les lignes pour faire apparaître d’autres images…L’aventure se poursuit dans l’exposition en quête des jeux optiques de Victor Vasarely. Toutes les activités pédagogiques se réservent par téléphone au 01 44 78 12 57  ou en ligne Les demandes de renseignements sont à adresser à  action-educative@centrepompidou.fr

 

Béatrice Flammang

 

L’exposition

L’espace réservé aux enseignants

 

 

 

Par fjarraud , le vendredi 15 février 2019.

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