Ecole du socle : Le point de vue d'une directrice 

" Des élèves insolents, bagarreurs, parfois violents envers leurs enseignants, on en a aussi dans les écoles. On n’a déjà pas de surveillants, pas de CPE, et on n’aurait plus de directeur sur place non plus ?" Sur sa page Facebook, Charivari, une blogueuse célèbre auprès des professeurs des écoles, réfléchit aux effets de la création des "établissements des savoirs fondamentaux" approuvée par la Commission de l'éducation de l'Assemblée et incluse dans la loi Blanquer. " L'amendement qui vient d’être adopté précise que, partout où « la communauté éducative l’estime utile » (traduction :chaque fois qu'il n’y aura pas de volontaire pour être directeur dans les conditions bien dégradées qu'on a vues) on pourra supprimer les directeurs d’école, en particulier dans les petites écoles, pour que le rôle de directeur soit assuré par un directeur adjoint du principal du collège... Ce n’est pas le directeur du collège qui sermonnera les élèves insolents comme le faisait le directeur d’école, ce n’est pas lui non plus qui couvrira les livres de notre bibliothèque comme le faisait notre EVS. Non, même si, officiellement, le directeur venait à être basé au collège, les tâches qu’il assumait, quasiment toutes locales, resteraient sur place. Elles seraient assumées par les maitres de l’école, sans décharge de direction, sans EVS et sans prime de direction, bien sûr. Économiquement, c’est une aubaine extraordinaire. J’imagine les dollars qui scintillent dans les yeux de nos gouvernants. Mais les maitres et les élèves dans tout ça ? Ce qui m’inquiète le plus, c’est la disparition de l’autorité de l’école. Le titre de directeur, même s’il est méprisé par nos parlementaires, signifie encore quelque chose pour les élèves, et même leurs parents."

 

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Par fjarraud , le mardi 05 février 2019.

Commentaires

  • montagny2, le 05/02/2019 à 11:22
    Le Café(FSU)Péda a oublié quelques citations de la collègue directrice :

    Aujourd'hui, les directeurs d'école, dans le public, n'ont pas vraiment de statut. Ils ne sont pas les supérieurs hiérarchiques des maitres de l'école. Ils ont juste une sorte de mission supplémentaire : ils doivent faire l'interface avec les parents, la mairie (et le périscolaire), le collège (...), organiser l’école et la surveillance des élèves… C'est eux aussi qui sont responsables de la sécurité des élèves : ils interdisent l'accès à tel coin de la cour s'il est dangereux (et avertissent la ville), par exemple (et c'est sur eux qu'on tape en cas d'accident dans ce coin dangereux s'ils ont omis de le signaler). Ils animent toutes les réunions d’équipe éducative (par exemple toutes les réunions liées à des problèmes de discipline avec un enfant) et toutes les réunions qui concernent les élèves à besoins particuliers (suivi de scolarisation dans le cadre d’un handicap ou de troubles dys etc). Bien sûr, ils doivent animer l'équipe des maitres, soutenir les débutants, encourager tout ce petit monde à se coordonner, à s'engager dans une direction commune (projet d'école). 
    Très souvent, les postes de direction restaient vacants : personne n’en voulait et une grande partie de la communauté enseignante s’accordait à dire qu’il fallait revoir le statut des directeurs d’école (ou au moins les aider davantage).
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