La FSU demande à Emmanuel Macron la suspension de la réforme des services publics 

"Promettre  aux  Françaises  et  aux  Français  de  supprimer des emplois, alors que tant de besoins sont encore à satisfaire, c’est surtout porter un mauvais coup aux conditions de vie de chacune et chacun, aux conditions de travail des agent-e-s public-que-s, à l'économie du pays". Dans une lettre ouverte à E Macron datée du 30 janvier, la FSU lui demande de suspendre le projet de loi pour la réforme de l'Etat.

 

" L’absence de référence dans votre lettre à la question du pouvoir d’achat surprend tout autant qu’elle inquiète la FSU. Ce sujet est une préoccupation majeure des plus de 5 millions d’agent -e-s de la Fonction publique et il est aussi aujourd’hui au cœur du mouvement social qui s’exprime", écrit Bernadette Groison, secrétaire générale de la Fsu, dans une lettre au président de la République. "Ne pas l’évoquer, ne pas  chercher à y répondre serait une grave erreur. Cette question du pouvoir d’achat, la FSU la porte avec force depuis de trop longues années. Votre gouvernement a pris un certain nombre de mesures négatives qui ont dégradé la situation des agent-e-s: gel de la valeur du point d’indice, mauvaise compensation de la CSG, rétablissement de la journée de carence, absence de négociations salariales... La FSU n’a eu cesse de vous alerter sur les conséquences néfastes de cette politique et sur la colère légitime qu’elle pouvait engendrer toute génération confondue. Et ce ne sont pas les quelques primes distribuées ici ou là qui régleront la question".

 

Elle relève que l'organisation de l'Etat et de services publics fait partie des questions du Grand débat. " Le  statut  est  un  des  piliers  de  la  continuité  de  la  Fonction  publique,  un  facteur  essentiel  de  stabilité.  De part  l’équilibre  entre  droits  et  obligations  qu’il  constitue,  il  représente  d’abord  l’assurance  pour  les usager-e-s  d’être  traité-e-s  de  manière  impartiale  et  protège  les  fonctionnaires  des  pressions  qu’ils pourraient subir dans l’exercice de leurs fonctions, dans l’application des politiques publiques. C’est une digue très efficace contre les phénomènes de corruption ou de clientélisme. Pour la FSU, le choix est clair entre la loi et le contrat, elle choisit la loi. D’où notre désaccord profond avec le nouveau contrat social pour  les  agents  publics que  vous  proposez  et  qui  vise  à  accroître  le  recours  au  contrat  contre  des recrutements statutaires. Pour  la  FSU,  le débat sur l’organisation de l’Etat  et  des  services  publics  doit  aussi  se  mener  avec  les organisations  syndicales  représentatives  des  agent-e-s  de  la  Fonction  publique.  Et  la  FSU  ne  comprend pas  comment  vous  comptez  prendre en  compte  ce  qui  se  dirait  dans  ces  débats  alors  que  vous  dites maintenir le calendrier du projet de loi pour la réforme de l’État. C’est pourquoi la FSU vous demande la suspension de ce projet de loi et l’ouverture de négociations dans la Fonction publique".

 

La lettre

 

 

Par fjarraud , le vendredi 01 février 2019.

Commentaires

Vous devez être authentifié pour publier un commentaire.

Partenaires

Nos annonces