A Kerneuzec, la réforme du lycée inquiète les enseignants 

Emblématique de la contestation de la réforme du lycée, le lycée de Kerneuzec à Quimperlé (29) a droit à un long article dans Le télégramme. "On nous annonce douze spécialités possibles mais on sait bien qu’ici, à Kerneuzec, on en proposera autour de sept, faute de moyens pour fonctionner. Cela permettra également de regrouper les élèves et de charger des classes. On est inquiets devant cette réforme, on craint des suppressions de postes en sciences physiques et SVT puisque leurs horaires diminuent", déclare la représentante Snes de l'établissement. "Les élèves peuvent se spécialiser, ne plus faire de maths par exemple. Et compléter par du littéraire, du numérique. C’est au choix des élèves. Au final, on a un Bac moins polyvalent", estime un professeur de physique - chimie.

 

Article du Télégramme

 

Par fjarraud , le vendredi 14 décembre 2018.

Commentaires

  • Viviane Micaud, le 14/12/2018 à 09:47
    Toujours le même problème d'analyse, et pourtant c'est la vraie raison qui a conduit à l'annulation de la réforme Darcos en 2009.
    Aller chercher sur le web "combinaisons en Maths". Le nombre de combinaisons de 3 choix parmi 12 est 220. (12x11x10/(3x2x1). Donc pour un lycée qui a 400 élèves par niveau cela fait en moyen 2 élèves par combinaison possible (elles ne seront pas en réalité pas toute demandées) et des classes qui vont regrouper une dizaine de groupes. Comme les barrettes dans un emploi du temps sont en nombre limité. C'est impossible.
    Même avec que 7 spécialités possibles dans les choix, le résultat est (7x6x5/(3x2x1)=35 . Il y a encore des infaisabilités d'emploi du temps. Les choix qui seront demandés que par quelques élèves ne seront pas proposés.
    En utilisant au faisant au mieux dans les contraintes, les possibilités seront proches des options du lycée d'avant 1995, mais moins lisibles et ayant plus d'impacts sur l'orientation future. (Blanquer est sur le dogme de "l'orientation progressif dans son silo" qui ne marche pas). Ce qui est marche est l'accompagnement de la "construction d'une représentation du monde du travail et de soi dans ce monde" très en amont, et l'orientation par essai erreur.  La conférence du Cnesco sur l'orientation était très intéressante.
    Je rappelle les 3 défauts du lycée:
    - le moindre choix pour les élèves qui habitent en territoire rural, alors que les choix devrait est déterminant dans la sélection pour le parcours futur.
    - la mise en place d'un comportement consommateur avec délits d'initiés entre des groupes de 4 lycées en concurrence en milieu urbain avec transports en communs maillés,
    - le refus de mettre deux niveaux de maths en Première alors que les expériences internationales ont montré que c'est indispensable si on veut pas détruire les études scientifiques et la capacité du pays à affronter les changements sans précédent.
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