Reçues par la Dgesco, et non le conseil supérieur des programmes, sur la mise en place de la réforme du lycée, l'APLV et l'ADEAF  ont abordé plusieurs points dont la certification  en langues et le nombre de séquences annuelles en 2de.

" Il nous a été répondu qu’il n’était pas possible de revenir sur une décision annoncée par le Premier Ministre". La certification du niveau en langues sera bien confiée à un organisme privé, confirme l'APLV dans le compte rendu de sa rencontre, avec l'Adeaf, avec la Dgesco. "Par une instruction aux recteurs du 11 octobre dernier, le Ministre de l’Education Nationale a arrêté que les certifications en anglais auraient lieu l’année de terminale, alors qu’elles seront maintenues en 2nde pour l’allemand et l’espagnol". Ce nouveau dispositif inquiète des enseignants de langues qui ne voient pas comment les élèves des milieux défavorisés pourraient obtenir cette certification dans les conditions d'enseignement qui sont faites. Elle pose aussi la question de l'inégalité de traitement entre les langues, le gouvernement ayant opté pour l'anglais. Enfin c'est l'amorce d'une privatisation du bac, un phénomène totalement nouveau en France.

Les deux associations ont obtenu des éclairages sur les séquences annuelles en 2de. "L’injonction de proposer entre 12 et 18 séquences annuelles en classe de 2nde, qui peut être assimilée à un encouragement à une forme de « zapping » pédagogique, ne devrait pas être retenue dans les programmes définitifs, où on parlera de 1 à 3 séquences sur chacun des 6 axes choisis, donc entre 6 et 18 séquences annuelles. Cette solution sauvegarde la liberté pédagogique des professeurs, à laquelle l’ADEAF et l’APLV sont très attachées", note l'APLV.

Sur les programmes eux-mêmes, dont l'APLV souligne qu'ils sont "peu susceptibles d'attirer les élèves peu littéraires", la Dgesco renvoie aux documents d'accompagnement. Mais qui aura même le temps de les lire cet été ?

Compte rendu de l'entretien