L’invitation de la semaine : « Cités millénaires » 

Un voyage de Palmyre à Mossoul, ça vous tente ? L’Institut du monde arabe invite les professeurs mercredi 21 novembre à découvrir l'exposition numérique « Cités millénaires ». Palmyre, Mossoul, Alep, Leptis Magna revivent en 3D. Ces noms résonnent célèbres évoquent aujourd’hui  des drames. Les quatre sites racontent des histoires différentes mais tous sont en péril. L’Institut du monde arabe s’est lancé un défi entièrement inédit : une exposition sans œuvre, où ce sont de grandes projections et des expériences de réalité virtuelle qui entraînent le visiteur au cœur de ces hauts lieux du patrimoine de l’humanité. L’ambition est de donner un accès direct aux monuments restitués en 3D, afin de les montrer tels qu’ils étaient et tels qu’ils sont aujourd’hui. Le jeune public est attendu pour ce voyage spectaculaire dans des cités millénaires. Les professeurs peuvent opter pour des visites autonomes ou commentées.

 

La visite-découverte du 21 novembre

 

Le Service des Actions éducatives de l’Institut du monde arabe invite les professeurs à une visite-découverte de l’exposition, « Cités millénaires. Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul », mercredi 21 novembre, à partir de 18h30. Pour y participer, il convient de remplir le formulaire d’inscription sur le site. Pour tout renseignement, il est possible de contacter Sylvain Robin, chargé de médiation, srobin@imarabe.org  

 

La magie d’un voyage virtuel

 

Avec « Cités millénaires », l’Institut du monde arabe a fait le choix d’offrir à ses visiteurs une expérience singulière intégralement virtuelle : les transporter à la fois dans l’espace, en des lieux difficiles d’accès ou inaccessibles, voire interdits, et dans le temps, passé, présent, et  futur. L’objectif est d’immerger le public dans les splendeurs de ces hauts lieux du patrimoine mondial de l’humanité, mais également de le sensibiliser aux enjeux de la préservation et de la conservation de ces richesses précieuses et fragiles. L’exposition est conçue comme un manifeste pour la défense de ces cités extraordinaires, et plus généralement pour la préservation du patrimoine partout dans le monde. L’usage de la technologie numérique dans le domaine du patrimoine culturel est aujourd’hui un atout majeur en termes de conservation, d’information, de promotion,  mais aussi de reconstitution de monuments ou de sites.

 

Une immersion visuelle et émotionnelle

 

C’est une immersion visuelle et émotionnelle que propose l’IMA  aux visiteurs, avec de la poésie et de la littérature. « Cités millénaires » ne consiste pas uniquement en une succession d’images spectaculaires, bien que la première sensation éprouvée par le public soit celle d’une immersion visuelle totale. Mais ensuite intervient un second niveau de lecture permettant de répondre à des questions : où est ce lieu ? Que racontent ces images ?...Les grandes tables de médiation  numérique installées au centre des salles sont chargées d’apporter du contenu : la situation des bâtiments, leur date de construction, de destruction, le contexte historique…Parallèlement aux grandes salles d’immersion, dans de petites salles pensées comme autant d’intérieurs de maisons,(  la scénographie évoque l’architecture d’une ville arabe), les visiteurs découvrent une multitude d’aspects complémentaires, grâce à des vidéos :  interviews de spécialistes, d’archéologues, d’historiens, d’écrivains , et aussi des témoignages de populations sur place…

 

Quatre grands sites emblématiques structurent le parcours

 

Les visiteurs entrent dans un premier espace d’introduction au  parcours, où une grande carte localise les quatre sites présentés dans l’exposition : Mossoul en Irak, Alep et Palmyre en Syrie, Leptis Magna en Libye. Ces noms résonnent comme les symboles d’un patrimoine millénaire fabuleux et de civilisations brillantes, mais aussi comme autant de sites menacés, voire défigurés  par les conflits récents. Le parcours invite les visiteurs à un voyage dans l’espace et  le temps : celui de l’histoire glorieuse de ces lieux, celui d’un passé récent marqués par les destructions, et celui d’un avenir que la perspective d’une réhabilitation permet d’envisager…

 

Mossoul, première étape de ce voyage. Sur les projections géantes, le visiteur découvre la ville de Mossoul aujourd’hui, les stigmates de la guerre y sont partout visibles. Vue du ciel, on distingue toutefois son tissu urbain traditionnel encore bien marqué. En s’approchant des monuments, on voit leur état de destruction actuelle  et progressivement la reconstitution de leur architecture. Une nouvelle image virtuelle, en trois dimensions, se superpose aux ruines. Face à cette projection géante, une seconde projection remonte le temps : ces mêmes architectures, ces mêmes rues  sont montrées à différents moments du XXème siècle. La ville reprend vie à l’aide de photographies d’archives animées. Le contraste entre les images actuelles de la ville endommagée et les photographies de rue plonge les visiteurs dans l’histoire et suscite l’émotion.

 

D’une ville à l’autre

 

Un espace de transition à l’atmosphère feutrée, permet le voyage entre Mossoul en Irak et la seconde ville du parcours, Alep en Syrie. Là, dans une lumière zénithale tamisée, les grands voyageurs et écrivains de tous temps livrent leur vision de Mossoul, puis d’Alep, avec des citations littéraires calligraphiées sur les murs. Cet espace offre une rupture, une pause, entre l’animation des grandes sections de l’exposition. Le même principe scénographique est repris à Alep. Sur la grande projection, le visiteur découvre depuis les toits de la citadelle, les reliefs de la ville ; il arpente les rues de la vielle ville et s’approche ensuite de l’édifice religieux le plus emblématique de la cité : la grande mosquée des Omeyyades. Son minaret entièrement détruit renaît sous les yeux du public, grâce aux procédés technologiques de numérisation en trois dimensions. Au sein des espaces annexes, de grands écrans permettent d’aborder d’autres points spécifiques de la ville d’Alep, comme les souks.

 

De l’espace urbain aux sites archéologiques

 

Après avoir découvert les deux sites urbains de Mossoul et Alep, le visiteur pénètre dans le second espace de transition de l’exposition, qui introduit, grâce à la littérature classique et de voyage, les deux derniers sites du parcours. Les grands sites archéologiques de Palmyre en Syrie et de Leptis Magna en Libye racontent une autre histoire et se devaient d’être traités différemment des sites urbains. Ainsi, la surface de projection s’allonge, suit les lignes de fuite des bâtiments, et traduit  un horizon lointain. Enveloppante la projection permet au visiteur un véritable voyage au cœur de ces sites, où il peut déambuler librement. À Palmyre, la vision du site aujourd’hui en ruines est complétée par la vision de la reconstitution éventuelle de ses monuments phares, le temple de Bel et le temple de Baalshamin.

 

La technologie au service du patrimoine

 

Avant de conclure, l’exposition propose au visiteur, à travers trois  vidéos,  de mieux comprendre les méthodes de relevé, de traitement des images et de restitution numérique. Quelles techniques sont à l’œuvre derrière les images de l’exposition ? Quels sont les procédés possibles pour assurer la sauvegarde du patrimoine ? Dans la dernière partie de cette saisissante exposition, le visiteur, muni d’un casque de réalité virtuelle est invité à déambuler à sa guise à l’intérieur de six monuments  emblématiques des sites précédemment découverts dans le parcours : le souk d’Alep, le souterrain de Nab Younes  à Mossoul, le temple de Baalshamin à Palmyre, l’église Notre Dame de l’Heure à Mossoul, la basilique de Leptis Magna en Libye, et la mosquée Al-Nouri à Mossoul.

 

Autour de l’exposition

 

Des visites guidées sont proposées aux familles. A partir de 6 ans ; elles peuvent être suivies d’un atelier créatif où les participants sont invités à réaliser une maquette de la citadelle d’Alep. Vendredi 9 novembre, à partir de 19h,  l’Institut du monde arabe organise une nocturne exceptionnelle de l’exposition. Pendant toute la soirée, l’exposition est gratuite pour les jeunes de -26 ans. En accès libre, à partir de 12 ans, il leur est possible aussi  de découvrir l’Égypte antique  avec Discovery Tour by Assassin’s Creed. La nocturne se prolonge en musique à partir de 23h.

 

Pour le public scolaire

 

Les professeurs peuvent organiser des visites libres de l’exposition ou opter pour des visites commentées par un conférencier de l’IMA qui s’adapte aux niveaux des élèves à partir du cycle3. Toutes les visites doivent être réservées auprès du service groupe.

 

Béatrice Flammang

 

Le formulaire d’inscription à la visite-découverte du 21 novembre

L’exposition « Cités millénaires. Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul »

L’espace réservé aux enseignants

 

 

 

Par fjarraud , le vendredi 09 novembre 2018.

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