Les élèves sont-ils devenus plus "verts" ? 

Alors que les notions d'environnement durable, d'écologie sont entrées largement dans les programmes de géographie, de SVT et d'autres disciplines encore, les élèves sont-ils mieux informés sur ces problèmes ? Et quelles conclusions en tirent-ils ? L'enquête PISA , de l'OCDE, étudie la "verdure" des élèves âgés de 15 ans depuis une décennie (Pisa 2006). Ses travaux montrent que globalement les élèves sont mieux informés mais qu'ils n'en sont pas devenus plus optimistes pour autant. Surtout la question divise les élèves, certains étant à la fois optimistes et bien informés.

Des jeunes mieux informés

 

Entre Pisa 2006 et Pisa 2015, l'OCDE a pu suivre la montée de la défense de l'environnement dans les connaissances et les préoccupations des élèves. Pour cela Pisa leur demande d'estimer leur degré de connaissance et leur sentiment sur des points précis (comme les déchets nucléaires, l'effet de serre etc.).

 

 

 


Globalement le niveau de connaissance des élèves s'est un peu amélioré en 9 ans. C'ets le cas par exemple en France qui se situe un peu en dessous de l'évolution moyenne de l'Ocde. Par contre au Portugal, en Israël, en Turquie, en Suède, au Danemark, les élèves qui s'estiment bien informés ont nettement augmenté. Inversement les jeunes se déclarent moins bien informés dans une dizaine de pays où on relève le Japon, Hong Kong, les Pays Bas, l'Autriche, la Pologne et la Hongrie.

 

Mais plus pessimistes

 

Point commun à ces pays ci : plusieurs sont nettement plus optimistes pour l'avenir de la planète ! C'est le cas aux Pays Bas, au Japon, en Hongrie par exemple.

 

Car dans le cas majoritaire, celui des pays mieux informés, la montée du savoir s'accompagne de celle du pessimisme. Ce n'est pas le cas aux Etats-Unis, mais c'est vrai en Israël, en Suède, en Russie par exemple. Et c'est le cas en France où le pessimisme progresse nettement plus vite que le niveau de connaissance.

 

La conscience environnementale, une conscience de classe ?

 

Allons au -delà des moyennes. Qui sont ces élèves bien informés et qui sont les jeunes optimistes ?

 

Selon l'OCDE, il y a un lien entre l'appétit pour les sciences et le niveau de connaissances environnementales. Les jeunes qui déclarent avoir de bonnes connaissances sur les questions écologiques sont ceux qui participent bine aux enseignements scientifiques, qui ont un bon niveau scolaire. Autant dire que ce sont les enfants des familles favorisées que l'on trouve dans les écoles les mieux équipées.

 

La part des pratiques pédagogiques

 

 

 


En général, leur niveau de connaissance les pousse au pessimisme en matière écologique. Mais il y a des exceptions. Et c'est là que l'Ecole intervient. Selon l'OCDE, ce qui peut rendre ces élèves scientifiques optimistes c'est la participation active à des ateliers scientifiques et avoir un enseignement des sciences par démarche d'investigation. La pratique scientifique en classe changerait le point de vue de ces élèves et leur ferait voir l'avenir en vert et en rose en même temps...

 

François Jarraud

 

Pisa in focus 87

 

 

Par fjarraud , le vendredi 12 octobre 2018.

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