Handicap à l'école : La médiation de l'Education nationale fait marche arrière 

Alors que le rapport de 2017 du médiateur de l'Education nationale demandait une aide réelle pour les enseignants qui ont de nombreux enfants handicapés en classe, le rapport présenté le 27 juin enterre cette question. Ce sont les départs en retraite des enseignants et l'accueil des élèves handicapés qui cumulent les recommandations. La médiation veut-elle vraiment transformer le système éducatif. ?

 

"Je conçois la médiation comme un levier de transformation du système éducatif vers une prise en compte grandissante de l'humain et de l'individuel". Catherine Becchetti-Bizot, nouvelle médiatrice de l'Education nationale, a présenté le 27 juin son rapport annuel.

 

2017 a vu une montée inattendue des saisines du médiateur (+8%) avec près de 3000 demandes de personnels de l'Education nationale (+6%)  et 10 000 d'usagers (+11%).

 

Chez les personnels, les demandes concernent en premier lieu les affectations, les questions financières et les questions de carrière.  Un quart des demandes sont formulées par des contractuels. Les demandes des usagers concernent des problème d'orientation , d'examen et de vie scolaire.

 

Le rapport de cette année consacre une grande part à l'inclusion des élèves handicapés. Il fiat notamment le point sur une recommandation faite l'année dernière. Le rapport de l'an dernier demandait de réfléchir sur un allègement du nombre d'élèves dans les classes qui accueillent plusieurs élèves handicapés. Cette demande prenait en compte la réalité de la souffrance enseignante. Il demandait aussi davantage de maitres formés et davantage de formation pour tous. La Dgesco répond en estimant que le suivi des enfants handicapés fait partie des missions des enseignants. "Aucune modalité de prise en compte dans le décompte horaire n'est envisageable". La Direction des ressources humaines n'a pas exactement la mêmeposition. Pour elle cela fait partie des obligations réglementaires des enseignants du premier degré mais pas du second degré. La médiatrice demande que cela soit introduit  dans les obligations de service des enseignants du second degré. Ainsi disparait une tentative intéressante de dépasser la cécité officielle sur un problème bien réel.

 

De façon plus positive, le rapport recommande des clarifications dans la prise en compte du handicap lors des examens. Par exemple les élèves disposant d'un PAP ne voient pas leurs droits reconnus lors des examens et ils l'apprennent tard.

 

Le rapport s'intéresse aussi aux droits des enseignants lors de la retraite et des mutations. Concernant les mutation, elle demande une clarification et une uniformisation des critères pris en compte. Pour la retraite ; il apparait des dysfonctionnements dès lors que la carrière s'écarte un peu de la normale. La médiatrice demande que soit maintenu un soutien de proximité pour les personnels.

 

F Jarraud

 

Le rapport

 

 

 

Par fjarraud , le jeudi 28 juin 2018.

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