L'EMI interrogée 

" La désinformation est contextuelle. La plupart des gens croient que les gens qu’ils connaissent sont crédules à de fausses informations, mais qu’ils sont eux-mêmes équipés pour séparer le bon grain de l’ivraie. Nous pensons tous être capables de vérifier l’information et d’être autonomes, mais ce n’est pas le cas. » Ajoutez à cela que pour nombre de personnes, l’éducation et les médias – deux institutions qui tentent de contrôler la façon de penser des gens, deux institutions qui tentent d’affirmer leur autorité sur l’épistémologie – sont des ennemis". Sur leur blog, Hubert Guillaud et Rémi Sussan reprennent les travaux de Danah Boyd, une chercheure américaine. " La différence entre ce que l’on considère comme un travail éducatif et un travail radicaliste dépend beaucoup de votre vision du monde, pose-t-elle avec provocation...  Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas éduquer les gens ou produire de la pensée critique. Je ne veux pas d’un monde de moutons ". Mais l’éducation aux médias ne suffira peut-être pas à gagner la guerre culturelle en cours. Pour danah boyd, la propagande s’est transformée. L’enjeu désormais est de donner un sens à un paysage de l’information où les outils mêmes que les gens utilisent pour donner un sens au monde qui les entoure sont stratégiquement pervertis par d’autres qui croient résister aux puissants acteurs que nous cherchons à critiquer... "Nous ne devons pas tant affirmer notre autorité sur l’épistémologie, qu’encourager les élèves à être plus conscients de la façon dont l’interprétation est socialement construite".

 

Sur leur blog

 

Par fjarraud , le lundi 18 juin 2018.

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