"Le réussite éducative ne repose plus sur la restitution des connaissance mais sur la capacité à extrapoler et à appliquer les connaissances de façon créative dans de nouvelles situations en reliant différents champs de connaissances... Cela nécessite de nouvelles façons d'enseigner et d'apprendre et un nouveau type d'enseignants". Dans un nouvel ouvrage publié par l'OCDE, Valuing our Teachers and Raising their Status, Andreas Schleicher, directeur de l'éducation de l'OCDE, tire toutes les conséquences de cette évolution. Il met en évidence le lien entre le constructivisme et le niveau des élèves. Il montre aussi l'intérêt qu'ont les autorités à veiller au bien être des enseignants. Car là où il est faible, le niveau l'est aussi...

Comment apprendre à distinguer le vrai du faux sur internet ? Et si les élèves se mettaient à créer eux-mêmes des « fake news » pour mieux en comprendre les mécanismes de production et de diffusion ? Tel est le choix original de Caroline Duret, professeure de lettres et référente numérique à l’Institut International de Lancy. Ses élèves de première ont développé un site parodique de fausses informations : « Mystific@ctu ». Ce travail collectif, particulièrement jubilatoire, s’avère tout à la fois créatif et réflexif. Il repose sur un choix paradoxal aux enjeux essentiels : passer par le faux pour éduquer au vrai. Pour combattre les fausses nouvelles, un projet de loi, que certains jugent liberticide, est en préparation : et si l’affaire était avant tout pédagogique ? et s’il était possible d’emprunter des voies originales pour éduquer à l’esprit critique ?...

A la veille des Assises de la maternelle, les données révélées par le Snuipp Fsu apportent un nouvel éclairage sur la gestion ministérielle. Basé sur les remontées de tous les départements, le syndicat annonce que 5 442 postes sont nécessaires pour couvrir les dédoublements annoncés par JM Blanquer. Or le ministre n'en possède que 3 880. Il doit donc récupérer des moyens chez les "plus de maitres" (1300), les maternelles (842 postes) et le monde rural 808 postes.

" Gratuite, l'école maternelle bien que non obligatoire, exige une feuille de route ambitieuse. Elle a aussi besoin de stabilité pour confirmer son rôle essentiel dans la réussite de toutes et tous. Cela nécessite un investissement de l'Etat et des collectivités locales". C'est tout le secteur de la maternelle, avec les syndicats d'enseignants (Snuipp Fsu, Se Unsa , Sgen Cfdt), ceux des Atsem (Fsu et Cfdt), l'Ageem, les mouvements (Freinet, Gfen, Crap) et les parents de la FCPE qui s'adresse au ministre à la veille des Assises de la maternelle.

Boris Cyrulnik ouvrira le 27 mars les Assises de la maternelle voulues par JM Blanquer. Dans le Journal du Dimanche il présente plusieurs propositions qu'il compte y faire. Il préconise de dédoubler les classes de maternelle. "Réformer l’accueil de la petite enfance implique forcément des dépenses, mais les pays qui l’ont fait ont constaté un excellent 'retour sur investissement", dit-il. Autre proposition : interdire tout écran en maternelle : "Si les enfants ont l’air sages face à un écran, c’est parce qu’ils sont médusés, hypnotisés. Mais cette fascination implique une perte des relations. Non seulement ils n’apprennent rien, mais cela entraîne une altération de l’empathie et des troubles du développement.".

Dans le JDD

On les avait oublié depuis des années. Deux attaques particulièrement violentes ont marqué la fin de la semaine dernière. Vendredi 23 mars une vingtaine de militants du GUD, une milice d'extreme droite, ont frappé à coup de barres de fer des élèves du lycée autogéré de Paris. Ils ont aussi multiplié les saluts nazis. Une plainte a été déposée et deux militants ont été reconnus. Ils agissaient à visage découvert. L'autre événement est plus connu. A Montpellier un autre commando d'extrême droite a attaqué des étudiants dans l'enceinte de la faculté de droit de Montpellier dans la nuit du 22 au 23 mars. A quoi est du ce retour des commandos fascistes dans les établissements ?

"Je l’ai dit, elle ne se décrète pas, se construit, et c’est ce que montrent les résultats de l’édition 2018 du Baromètre de l’UNSA. Moins de 30% des collègues considérèrent aujourd’hui que la politique menée par le Ministère de l’éducation nationale est compatible avec cette École de la confiance appelée de vos vœux", a rappelé Frédéric Marchand, le nouveau secrétaire général de l'Unsa Education  lors du CSE du 21 mars. "L'« Ecole de la confiance » que vous souhaitez bâtir est également mise à mal par l’avalanche de décisions qui porte atteinte aux agents du service public : suppression des CUI, gel du point d’indice, augmentation de la CSG, rétablissement du jour de carence, plan de « départs volontaires », suppression de postes, rémunération au mérite".

Communiqué

Ce n'est pas officiel. Mais c'est soufflé par ses proches. Dans un tweet, un proche du directeur du numérique éducatif annonce son prochain départ. Matthieu Jeandron avait en mai dernier dans un mail interne évoqué la possibilité d'ouvrir les annuaires d'établissement aux Gafam.

Sur les Gafam

La ministre de l'éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles a fait connaitre ses choix pour le Pacte d'Excellence, la grande réforme de l'éducation de cette partie de la Belgique. La réforme entrera en vigueur en 2020 au primaire (le primaire dure 6 ans en Belgique) et 2024 pour le secondaire. Au primaire, la ministre entend renforcer la langue vivante étrangère  qui passera à 4 heures hebdomadaires dès le Ce2. Dans le secondaire est créé un accompagnement personnalisé de 2 heures hebdomadaires.  L'horaire de français sera amputé de 2 heures pour passer à 4 h de français et 2 h de latin obligatoire. Une seconde langue vivante sera introduite dès la 2eme année du secondaire (équivalent à la 4ème en France). Les élèves auront aussi 2 heures d'arts par semaine. Enfin les établissements pourront choisir l'organisation de l'année scolaire entre 34 séquences de 45 minutes sur 33 semaines ou 32 de 50 minutes sur 32 semaines.

Sur RTL

A la Une : Baromètre Unsa : Blanquer n'obtient pas la confiance

Il y a des petits pourcentages qui comptent triple et plus. Un bel exemple en est donné par la question 13 du Baromètre Unsa, une vaste consultation annuelle des professionnels de l'éducation. Seulement 21% d'entre eux se déclarent en accord avec les choix politiques effectués. C'est à peine3% de moins qu'en mars 2017 sous une autre majorité. Mais c'est 3% pèsent lourd. De 2017 à 2018 les cadres (IPR, IEN, personnels de direction) sont passés du soutien au rejet des réformes menées. Le phénomène nouveau du Baromètre Unsa 2018 c'est (...)

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Bien-être

Bien-être à l'école : L'OCDE pointe les déceptions des jeunes issus de l'immigration

"Les flux migratoires modifient en profondeur la composition des salles de classe. D’après les analyses des données PISA, en 2015, dans les pays de l’OCDE et de l’UE, près d’un élève âgé de 15 ans sur quatre était né à l’étranger ou avait au moins un de ses parents né à l’étranger", affirme l'OCDE dans un nouveau rapport basé sur PISA. Le rapport évalue les capacités de résilience des élèves des différents systèmes éducatifs c'est à dire "la capacité des élèves issus de l’immigration à disposer de facultés d’adaptation suffisantes dans différentes dimensions du bien-être". Pour la France, le rapport pointe surtout la difficulté de l'Ecole à remédier aux (...)

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Quel a été le déclencheur de votre saut vers l’entrepreneuriat ? Comment s’y prendre pour créer une entreprise dans l’évènementiel ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait se lancer ? Le mercredi 28 mars, de 14 h à 15 h, l’Onisep propose un tchat consacré à l’entrepreneuriat. Vous pouvez d’ores et déjà poser leurs questions sur le site Internet de l’Onisep.

Posez votre question

L’OCCE, Coop FR et L’ESPER organisent du 26 au 31 mars 2018 la « Semaine de l’ESS à l’École ». "De la maternelle au lycée, dans tous les territoires français, cette action permet aux élèves d’explorer les principes fondamentaux qui fondent la logique socio-économique de l’ESS notamment par la rencontre avec les professionnels du secteur. La semaine de l’ESS à l’Ecole vise à recenser les réflexions des classes au niveau national, à valoriser les initiatives locales via les outils numériques."  Le site de Solidarité laïque donne des exemples d'actions à mener  en classe et renvoie aussi à la centaine de projets prévus lors de la semaine.

Sur Solidarité laïque

Comment amener les élèves d’un collège des Pyrénées-Atlantiques à voyager dans les jardins de Versailles au temps de Louis XIV ? Par la lecture, l’écriture créative, les pouvoirs de  la réalité augmentée et de la navigation virtuelle, répond Marie Soulié, enseignante au collège Daniel Argote d’Orthez. On peut découvrir en ligne le scénario pédagogique de la séquence « le Labyrinthe des Fables» menée en 5ème. Durant ce parcours littéraire interactif, « nous promènerons nos élèves dans les bosquets du jardin de Le Nôtre en explorant les mots de Mlle de Scudéry, nous échangerons quelques mots avec Monsieur Jean De La Fontaine, célèbre fabuliste du roi dont la statuette s’animera sous nos yeux et qui nous confiera une mission. » Le parcours prépare à l’écriture collaborative d’une fable à partir de l’image d’une fontaine.

Le scénario en ligne

L’Institut français, établissement public chargé de l'action culturelle extérieure de la France, lance la plateforme en ligne « futurlivre.fr », « le premier site internet dédié entièrement au livre innovant français ». On peut y découvrir un panorama d’œuvres caractéristiques et variées : expériences de lecture interactive, réalité augmentée, bande dessinée numérique … Parallèlement, l’Institut propose une exposition itinérante « Machines à lire » pour découvrir des  expériences de lecture multiplateformes.

En ligne

Pascal Doisneau, professeur de lettres au lycée Victor Hugo de Château-Gontier, présente un intéressant travail de mise en relation littérature-peinture dans le prolongement de l’étude de la pièce de Giraudoux « Electre ». Il invite ainsi ses 1ères à concevoir  une nouvelle édition de la pièce qui présentera en couverture un tableau de Bouguereau et en dossier complémentaire le corpus de textes qui l’ont inspiré. Devant l’éditeur, ils doivent alors « justifier le choix de la couverture et du dossier complémentaire en démontrant leur pertinence au regard de la pièce de Giraudoux. » Le travail permet de mobiliser les connaissances acquises durant la séquence, de développer les compétences d’analyse, d’association et d’argumentation orale.

Présentation en ligne