Primaire : Les fermetures de classes en milieu rural sont elles un mensonge ? 

JM Blanquer est il en train de faire payer aux écoles rurales les dédoublements des CP et CE1 des Rep+ ? Le ministre le nie quand il est accusé par des députés. Europe 1 démontre que pourtant c'est bien le cas. De nouveaux exemples sont donnés dans la presse régionale.

 

" Monsieur le député, je serais volontiers d’accord avec vous si ce que vous disiez était vrai. Bien sûr que ce n’est pas vrai, et je vais vous le prouver... Nous menons aujourd’hui une politique en faveur du rural, qui se traduit par un meilleur taux d’encadrement dans tous les départements ruraux et par un travail précis si bien que dans chaque cas où une fermeture de classe ou d’école a lieu, elle est concertée. Donc oui au débat entre le rural et l’urbain, à condition de dire des choses exactes !" Le 13 février, JM Blanquer a repris vertement le député JL Bricout et dénoncé comme un mensonge les fermetures de classes dans les écoles rurales.

 

Europe 1 a voulu en savoir plus et a compté les ouvertures et fermetures en milieu rural. Selon la radio sur une vingtaine de départements on compte 880 classes fermées pour 630 ouvertes. " à l'échelle d'un département, oui, des classes ouvrent et le taux d'encadrement augmente, mais ce n’est pas le cas à l'échelle des territoires. C’est compréhensible quand on regarde les chiffres : 3.680 postes à vont être créés l’an prochain dans le premier degré, mais il en faudrait davantage pour appliquer le programme du gouvernement, qui prévoit de dédoubler, au minimum, 3.400 nouvelles classes de CP et de CE1... Par exemple, dans 8 académies (Besançon, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Limoges, Poitiers, Rennes, Guadeloupe), aucun poste n'est créé, alors qu’elles comptent aussi des classes à dédoubler. D'autres sont sous-dotées. Dans l’académie de Nantes, par exemple (5 départements, dont certains très ruraux), il y aura l’an prochain 2.300 élèves de moins, donc on ferme des classes, mais si 34 postes vont être créés, les moyens seront avalés par le dédoublement de 130 nouvelles classes, à Nantes, au Mans, à Angers". Une situation que le Café pédagogique avait présentée en décembre 2017.

 

Plusieurs mouvements locaux appuient cette constatation. A Nice 6 (selon la ville) ou 8 (selon les syndicats) écoles étaient fermées le 13 février pour protester contre les fermetures de classe, selon Nice Matin. Dans la Haute Garonne, 300 enseignants ont manifesté le 13 pour la même raison selon La Dépêche. En Eure et Loir, selon L'écho républicain, 42 classes ferment à la rentrée. A Marseille "l'extension des classes dédoublées rabat les cartes de la rentrée, titre La Marseillaise. Une journée d'actions est prévue le 15 à l'appel du Snuipp. " 392 postes seront nécessaires pour dédoubler les classes en éducation prioritaire à Marseille. Avec une dotation de 205 postes, les écoles seront sur la corde raide", écrit le quotidien.

 

F Jarraud

 

A l'Assemblée

Sur Europe 1

Les professeurs face à la pénurie

La Marseillaise

 

Par fjarraud , le jeudi 15 février 2018.

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