Mathiot très critique envers Parcoursup 

Entendu par la commission des affaires culturelles du Sénat le 31 janvier, Pierre Mathiot n'a pas que défendu son projet de réforme. Il a aussi vertement critiqué Parcoursup, jugeant que le gouvernement agissait à l'envers en mettant en premier la réforme de l'accès au supérieur. "Les dates sont trop précoces pour les élèves les plus fragiles", a estimé P Mathiot en référence à la période du 15 janvier au 15 mars où les lycéens doivent déposer leurs 10 voeux. Pour lui l'absence de hiérarchie dans les voeux "a durci les attendus locaux". Pour faire face à l'avalanche de voeux, les établissements d'enseignement supérieur "organisent la rareté pour assurer la sélection... les professeurs de droits se sont dit : "ça y est on va enfin sélectionner. On est à l'inverse de la promesse républicaine", a expliqué Pierre Mathiot.

 

Par fjarraud , le jeudi 01 février 2018.

Commentaires

  • Viviane Micaud, le 04/02/2018 à 09:38
    Son projet de réforme du baccalauréat est à discuter. Son projet de réforme du lycée n'apporte que de l'illisibilité. Les filières sont transformées en majeures. Il y aura le même mécanisme de hiérarchisation, car la seule solution est de permettre l'option maths de S en ES, et l'option maths de ES en L (comme d'ailleurs avant 95). Il s'agit d'une hypocrisie de le refuser de la part de celles et ceux qui trouvent normal de reléguer en filières technologiques les jeunes qui n'ont pas les compétences en expression écrite atteinte par les 40% les meilleurs. 
    Les mineures possibles seront dans la réalité très peu nombreuses, à cause des contraintes d'organisation. (Essayer de réfléchir concrètement aux organisations possibles, vous arriverez à la même conclusion que moi). Donc les mineures seront dans les faits des options des majeures, rebaptisées mineures.
    Aussi, pour l'organisation du lycée, il est urgent d'attendre que les partenaires aient une meilleure compréhension des enjeux, des réelles mécanismes discriminatoires, des contraintes d'organisation.
    Quatre pré-requis :
    - arrêter de proposer de discriminer les jeunes qui s'appuient sur leurs compétences en mathématiques pour réussir en s'appuyant sur une analyse fausse. (la matière discriminante du système éducatif français est l'expression écrite).
    - on ne peut pas rattraper des lacunes sur les fondamentaux incrustés depuis 5 ans avec des groupes classes à 34 élèves,
    - les possibilités d'options sont très limitées à cause des contraintes d'organisation, 
    - "l'orientation progressif vers son silo" ne marche pas. Il faut le droit de changer d'orientation chaque fois qu'on est sur de son choix, y compris si cela nécessite un redoublement. Cela suppose du soutien pour rattraper les fondamentaux à toutes les étapes de la vie. (université, formation continue, etc.)
     
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