L'enseignement professionnel menacé "d'un recul sans précédent" selon le Snuep Fsu 

"Le gouvernement vient d'ouvrir ce qu'il veut bien appeler des consultations et des concertations à propos de la réforme de l'apprentissage et de la formation professionnelle. Il apparaît d'ores et déjà que, l'enseignement professionnel public se voit de nouveau menacé", annonce le Snuep Fsu, syndicat de l'enseignement professionnel. La menace vient à la fois des propositions des Régions de France et des branches professionnelles "qui souhaitent obtenir le pilotage et la gouvernance de la formation professionnelle dont l'enseignement professionnel public".

 

Pour le Snuep, "soumettre la formation professionnelle des futurs ouvrier-es et salarié-es aux seuls besoins des entreprises locales, c'est remettre en cause la formation pleine et entière que propose l'enseignement professionnel public, où savoirs généraux et professionnels participent d'une acquisition des savoir-faire des métiers, préparent les élèves aux poursuites d'études et à la vie citoyenne. C'est aussi mettre fin à l'unité et au caractère national des diplômes au profit de simples certifications professionnelles, validées par ces fragments de diplômes que sont les blocs de compétences, qui entraveront l'insertion professionnelle et précariseront encore davantage les jeunes sur l'ensemble du territoire. C'est enfin, aussi remettre en cause le statut de fonctionnaire d'Etat des professeur-es de lycée professionnel".

 

Le Snuep accuse aussi l'Education nationale d'entériner cette vision et de dissocier la voie professionnelle de la concertation sur le bac, il va plus loin. Pour le syndicat c'est "un un recul sans précédent en termes de projet de société, d'égalité et de démocratisation scolaire" qui se prépare.

 

Par fjarraud , le mercredi 15 novembre 2017.

Commentaires

  • thais8026, le 15/11/2017 à 13:40
    Pourquoi met-on la valeur d'une filière à sa capacité de permettre une poursuite d'étude ?
    Pour permettre une poursuite d'étude après le bac pro on en arrive à le rendre de plus en plus général et donc à lui faire perdre sa spécificité. A l'heure actuelle, je trouve que c'est un échec sur toute la ligne : les disciplines générales ont augmenté, mais pas assez pour leur permettre de réussir dans le supérieur, au détriment des disciplines professionnelles ce qui rend les titulaires de ce bac inemployable directement.
    On peut se demander pourquoi ne pas appliquer les formations dont ont besoin le bassin d'emploi officiellement. De toute façon les autres filières meurent car les élèves vont vers les formations où il y a du boulot à côté de chez eux. Par contre, remettre des internats afin de permettre aux élèves une poursuite d'étude selon leurs voeux quand ceux-ci ne correspondent pas à leur bassin d'emploi. En effet, aujourd'hui, en pratique les élèves sont condamnés à suivre les filières restantes qui sont celles du bassin d'emploi. 
    Quant à la vie citoyenne, je rappelle que l'instruction est obligatoire jusqu'à 16 ans donc former un élève à la vie citoyenne doit se faire avant. Si ce n'est pas le cas cela signifie que ce syndicat accepte qu'il y ait des citoyens de 2nde zone en théorie et en pratique.

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