Apprentissage de la lecture : Les documents du séminaire national 

Alors que le ministère met en place les CP dédoublés dans les Rep+, il fait aussi pression pour faire évoluer les méthodes d'apprentissage. C'était tout l'objectif du séminaire national réuni à Strasbourg le 22 juin et dont les verbatim sont publiés sur le site académique. 

 

On notera le tri très orienté des participants. Les spécialistes des neurosciences dominent (S Dehaene, M Bianco). M Fayol participe à une table ronde. R Goigoux, dont l'étude sur la lecture fait référence est cité notamment par M Fayol, mais pas invité.

 

On notera aussi le grand écart entre les politiques et les scientifiques. C Kerrero, qui ouvre le séminaire, n'hésite pas à mettre en avant le dispositif Parler ou l'ouvrage de Garcia et Olier, deux références qui ne font pas l'unanimité à l'éducation nationale. Il fat référence aux programmes de 2008 en maternelle pour ne vanter les "résultats". Selon lui il ne s'agit pas "d'imposer une méthode" auprès des enseignants mais l'évaluation qui est annoncée doit permettre de les "mobiliser"…

 

En face de bulldozer politique, les tables rondes scientifiques sont plus nuancées. M Fayol, notamment, montre que pour avoir un effet le dédoublement doit continuer au-delà du CP. Or l'extension à tous les CE1 de l'éducation prioritaire, promise par le candidat Macron, est maintenant remise sans date par le ministère. Une réflexion est aussi lancée sur la compréhension. Le décodage ne suffit pas et la compréhension reste quelque chose de complexe, reconnait M Bianco.

 

Les documents du séminaire

 

 

 

Par fjarraud , le mercredi 08 novembre 2017.

Commentaires

  • delacour, le 08/11/2017 à 10:00

    La seule entrée en communication écrite qui permette de coordonner le sens, la phonologie, l'orthographe, c'est celle qu'a emprunté l'humanité : commencer par coder simultanément du sens et du son, écrire un mot pour la première fois. La parole coordonne déjà les nombreux muscles, le rythme, la respiration, les zones cérébrales s'appuyant sur les zones sémantiques, le codage orthographique ajoute facilement une flèche à la communication en accompagnant l'oral avec de l'écrit. C'est donc la graphie correspondant à un des sons du sens supporté par la parole qu'il faut enseigner explicitement pour parvenir à coder.

    Commencer par décoder c'est rompre l'unité fonctionnelle de la communication que le codage écrit respecte. C'est différer le sens qui ne vient qu'en fin de parcours (quand c'est possible après un décodage hasardeux, hors du sens!), proposer des difficultés de décodage des signes : main se décode comment ? (demain et domaine) et "lo" ? Loger, louper, longer, (9 décodages possibles, car comme on n'a pas commencé par coder, donc circonscrire les empans graphémiques, on ne peut pas les décider avec certitude.

    Une entrée par le décodage de sons est orpheline. C'est un peu comme si on apprenait à passer les vitesses sans débrayer…

    Notre codage étant univoque, on ne peut apprendre à décoder le français comme le latin.

    J'invite donc les collègues qui voudraient commencer par faire coder leurs enfants en vue d'un décodage correct, d'une lecture, à consulter le site "ecrilu". S'ils le désirent ils pourront me demander via le contact du site les fiches de préparation, les livres et des logiciels d'accompagnement. Une mine !

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