L'Unesco pour des évaluations responsables des systèmes éducatifs 

A l'occasion de la remise du rapport mondial de suivi sur l'éducation, l'Unesco souligne la nécessité de rendre des comptes pour avancer en matière d'éducation. L'organisation prend soin de ne pas mettre la responsabilité des échecs sur les enseignants. " Les enseignants ne doivent pas être les seuls mis en cause quand c'est le système qui est défaillant", explique I Bokova, directrice générale. " L'éducation est une responsabilité partagée entre tous : gouvernements, écoles, enseignants, parents et acteurs privés. Rendre des comptes renvoie à la manière dont les professeurs enseignent, les étudiants apprennent et les gouvernements agissent. Cette responsabilité doit être définie avec soin et reposer sur les principes d'équité, d'inclusion et de qualité".

 

 Elle affirme notamment que " s'appuyer sur les résultats scolaires des élèves pour sanctionner les enseignants et les écoles risque de les inciter à adapter leur comportement pour se protéger, ce qui peut avoir pour effet de marginaliser encore les plus faibles".

 

Le rapport publie de nombreuses données sur l'évaluation des systèmes éducatifs. Ainsi seulement 42% de spays disposent de normes pour l'accès des élèves handicapés aux toilettes. Seulement 40% des pays affichent des taux d'encadrement minimal à respecter. Notons que ce n'est pas le cas en France... Moins de 20% des pays garantissent 12 années d'éducation.

 

Le rapport pointe aussi la corruption. " Dans l'Union européenne, sur la période 2009-2014, 38% des appels d'offre dans le domaine de l'éducation ne comptaient qu'un seul postulant, contre 16% des appels d'offre dans le secteur de la construction, ce qui montre que le risque de corruption est plus élevé dans le domaine de l'éducation que dans celui de la construction", écrit l'Unesco.

 

Finalement le rapport reste dans la logique de l'évaluation responsable des établissements et demande "des mécanismes de responsabilité des écoles et des enseignants" tout en évitant  " les mécanismes punitifs, en particulier ceux basés sur des mesures de performance à courte vue". Il demande " d'élaborer des règles réalistes et efficaces assorties de sanctions pour tous les établissements d'enseignement, publics et privés, afin de garantir la non-discrimination et la qualité de l'éducation". L'échec du No Child Left Behind aux Etats-Unis, et son abandon final, n'est pas une leçon pour l'unesco.

 

Rapport

 

 

Par fjarraud , le vendredi 20 octobre 2017.

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