Chazerans : Procès perdu 

"Ces propos inadaptés, dont la matérialité est suffisamment établie et qui ont été tenus dans le contexte de profonde émotion provoquée par l'attentat du 7 janvier 2015 et de vives tensions liées à la prégnance de la menace terroriste pesant alors sur l'ensemble du territoire national, quand bien même ils n'ont pas été regardés comme constitutifs d'apologie d'actes de terrorisme au sens du droit pénal par le procureur de la République, sont constitutifs d'un manquement au devoir de réserve". Le tribunal administratif de Poitiers a finalement confirmé la sanction prise par l'Académie de Poitiers contre JF Chazerans, un déplacement d'office. Le professeur de philosophie annonce dans Centre Presse sa volonté de faire appel. "Pour moi, cette sanction abolit totalement la possibilité d'enseigner la philosophie. Exiger un devoir de neutralité de la part d'enseignants de philosophie comme on le ferait pour des militaires, ça ne tient pas".

 

Dans Centre Presse

L'affaire Chazerans

 

Par fjarraud , le lundi 09 octobre 2017.

Commentaires

  • Michel MATEAU, le 09/10/2017 à 09:16

    « Pour moi, cette sanction abolit totalement la possibilité d'enseigner la philosophie »
    N’ayons pas peur des mots, cette sanction n'abolit pas simplement la possibilité d'enseigner la philosophie, elle abolit toute possibilité de pédagogie, d’enseignement. Ce n’est plus l’affaire Chazerans, c’est l’affaire Galilée….

    « Exiger un devoir de neutralité de la part d'enseignants de philosophie comme on le ferait pour des militaires, ça ne tient pas ».
    Si un enseignant doit être neutre, et pas seulement par obligation de réserve mais par obligation méthodologique et impératif pédagogique, c’est bien l’enseignant de philosophie.
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