Numérique : La glaciation ? 

" Discernement pour l’éducation à l’information, pas d’écran avant 6 ans, etc.… tout, dans les propos du ministre indique que nous entrons dans une ère de glaciation pour les questions du numérique éducatif", estime Bruno Devauchelle. " Alors que tout dans la société pousse au développement des technologies issues de l’informatique et plus généralement nommées sous le terme générique de numérique, le monde scolaire continue sa valse-hésitation... Le monde scolaire est en réalité confronté à une question fondamentale et fortement médiatisée : comment résoudre le problème de l’incapacité du système scolaire à résoudre les inégalités sociales et intellectuelles ? PISA continue de montrer au fil des années que notre système accroit les inégalités. C’est donc devenu notre problème principal. Mais dans le même temps la diffusion massive des moyens numériques dans la société est en train de produire les mêmes déséquilibres que jadis le livre et l’écrit imprimé. Comment imaginer que le monde scolaire passe à côté de cette équation ? Or la glaciation que nous pressentons bien au-delà des discours et des propos médiatiques est à rapprocher de ce que l’on observe aussi dans la formation des adultes : il n’y a pas de miracle pédagogique par la technologie. Il y a surtout un fantasme d’économie et de rationalisation".

 

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Par fjarraud , le mercredi 06 septembre 2017.

Commentaires

  • cavalli, le 06/09/2017 à 10:01
    Avec ce ministre nous voici ,donc, soulagés ; saine hésitation du monde scolaire en effet ;
    et PISA et la corée et les autres bien classés ont justement dit non  au numérique !
    fallait-il devenir électricien quand la fée est apparue ?
    la question est réglée
    • Jef Costello, le 06/09/2017 à 11:09
      Monsieur Duvauchelle est bien aimable, mais on ne va pas pousser des gamins devant des écrans à un âge où ils ont besoin de découvrir le monde, de jouer, d'utiliser tous leurs sens, simplement pour qu'il ait du travail.

      Un des rôles de l'Ecole, en cette époque de l'instant roi, est justement de surseoir à cette instantanéité qui nuit à la réflexion. Car c'est peut être le dernier lieu où on prend le temps de penser, et en silence.
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