Lecture : Le faux débat de la syllabique  

Modifié 14h- "Aucun enseignant ne pratique une méthode syllabique pure, et encore moins la méthode globale. On sait qu’il faut savoir déchiffrer, conduire les élèves à étudier les correspondances entre les lettres et les sons, afin d’accéder à la compréhension. Mais cela n’exclut pas de travailler sur la reconnaissance de mots entiers ou de syllabes avant de savoir les déchiffrer. Ce (faux) débat a tendance à occulter d’autres faiblesses du système français, en particulier le manque de pratiques efficaces pour enseigner la compréhension", explique M Florin dans Le Dauphiné.  " Davantage que la réduction de la classe, l’essentiel est de permettre d’aller plus loin dans l’étude de la langue et dans les échanges, si cela favorise aussi des temps pendant lesquels l’enfant est concentré sur une tâche. Des expériences précédentes ont produit des résultats décevants lorsque les enseignants ont continué de faire avec 12 élèves ce qu’ils faisaient avec 25."

 

Dans Le Dauphine

L'étude de R Goigoux

 

Par fjarraud , le lundi 04 septembre 2017.

Commentaires

  • Jeandoute, le 04/09/2017 à 11:14
    Goigoux ne cessera donc jamais de mentir et de travestir les conditions d'accès à la lecture...
    Non, il n'y a pas à travailler à la reconnaissance de mots entiers, c'est désormais totalement clair, le déchiffrage se fait lettre à lettre. Les histoires de silhouettes de mots c'est du passé fumeux, celui qui a concouru à ce qu'un nombre incroyable de jeunes français n'acquièrent pas la lecture malgré toutes les aides prévues.
    Alors ce monsieur s'accroche à sa politique contre les réalités scientifiques et de praticiens en décrétant un faux débat. Qu'il disparaisse des radars de l'Éducation nationale le plus vite possible, il a suffisamment causé de dégâts.
    • Bernard Girard, le 04/09/2017 à 12:03
      Réduire la conférence de consensus de 2016 à la seule personne de R . Goigoux, c'est un peu léger comme argumentaire.

      Pour le reste et sur le fond : la dernière enquête sur les compétences en lecture des jeunes Français menée dans le cadre de la JDC montre que 8 jeunes/10 sont des "lecteurs efficaces" (9/10 pour les filles) , 1/10 "en difficulté". Outre qu'on est loin du "nombre incroyable de jeunes" qui ne saurait pas lire, il faut aussi rappeler que les difficultés en lecture sont aussi vieilles que l'apprentissage de la lecture : toute une classe d'âge sachant parfaitement lire, ça n'a jamais existé dans l'histoire de l'école (voir un peu sur le sujet ce qu'en disent les historiens de l'éducation.) 

      Et ce n'est pas de la faute à Goigoux ou à Meirieu.
      • Jeandoute, le 04/09/2017 à 15:24
        Premièrement vos chiffres sont évidemment faux, ce sont un quart des élèves qui entrent en sixième qui ne maîtrisent pas la langue écrite. Ensuite, vous n'êtes aucunement un spécialiste de la lecture.
        Replongez-vous un peu dans les résultats Pisa, vos ardeurs juvéniles en ressortiront modérées.
        • Bernard Girard, le 04/09/2017 à 23:26

          Vous avez dit sources ?

          - sur les jeunes testés à la JDC : 8 jeunes sur 10 « lecteurs efficaces »

          http://www.education.gouv.fr/pid25496-cid58761/journee-defense-citoyennete-2016-environ-jeune-francais-sur-dix-difficulte-lecture.html

          - sur la dernière enquête PISA , qui porte sur les élèves âgés de 15 ans - et non sur les élèves de 6e - En compréhension de l’écrit la France est classée dans les pays "au-dessus de la moyenne" ; je n’y ai rien vu qui se rapproche de près ou de loin à un « nombre incroyable de jeunes français qui ne sauraient pas lire…. » :

          http://www.oecd.org/fr/edu/resultats-du-pisa-2015-volume-i-9789264267534-fr.htm

          Les enquêtes PISA, c'est bien d'en parler, c'est encore mieux de les lire.

          Enfin, vous voudrez bien excuser l’outrecuidance qui m’a fait m’adresser à un « spécialiste de la lecture » ; modeste prof de collège, notamment de 6e, je ne me suis encore jamais rendu compte que les élèves de 6e ne savaient pas lire ni que leurs instits ne leur avaient rien appris…

          • Jeandoute, le 05/09/2017 à 14:54
            Vous n'imaginez pas le nombre de parents instruits qui reprennent à la maison afin que leur progéniture sache correctement lire. J'ai beau être de l'Éducation nationale, oui j'ai enseigné en CP et d'autres niveaux, eh bien c'est ce qui est arrivé à mon fils avec l'arrivée de jeunes profs d'école à qui on avait bourré le crâne de fadaises et n'ayant pas le recul qu'on acquière lorsqu'on voit le résultat sur ses propres enfants. Donc, mon ex a assuré ce qui devait l'être puisqu'à Noël on en était encore au global, et cela a causé des mauvaises relations entre elle et notre fils qui devait subir deux instructions, de plus contradictoires. Il est sauvé du point de vue de la langue, mais les dégâts humains ont été et sont encore notables.

            Quant aux gamins de sixième, comme chef d'établissement de collège je sais également de quoi je parle, comme praticien alors que vous avez constamment un discours politique. J'espère que vous ne faites pas jeter sur l'histoire, que vous enseignez, un regard politique... Donc en 6e nous avons des gamins qui ne savent pas lire – je répète qui ne savent pas lire –, la plupart sont noyés dans l'à-peu-près, et le pourcentage correspondant aux enfants d'enseignants et de cadres sup est très au-dessus du lot pour les raisons que j'ai développées plus haut, tout cela dans des classes de 28 élèves.
  • delacour, le 04/09/2017 à 09:55
    Et si on commençait à coder l'oral en écrit ? C'est le seul moyen de décoder avec certitude. Car il n'existe qu'un code : le code orthographique, stable à 100%. 

    Et ceux qui ont inventé l'écriture ne savaient pas lire, ils ont lu après avoir écrit ! Pour les élèves c'est identique : partir du connu, la langue parlée, coder le sens par écrit et lire en mémoire de l'écrit. Pour plus d'information sur cette révolution pédagogique : 

    https://www.meirieu.com/FORUM/codage_delacour.pdf

    • cavalli, le 04/09/2017 à 21:30
      Delacour ,vous perdez votre temps , il y a des lustres qu'on sait enseigner , je vous l'ai dit sur l'autre page , Jean Doute , bravo ,quel bon sens , cette fois je suis totalement d'accord ; B.Girard ,vraiment n'importe quoi , JDoute a bien fait de vous reprendre.
      • Bernard Girard, le 04/09/2017 à 23:19
        Tout est tellement plus simple, vu sous cet angle...
        • delacour, le 07/09/2017 à 15:44
          Cavali, je confirme, vous n'avez pas lu mes propositions, vous ne pouvez donc pas argumenter sereinement. Il vous reste des affirmations non scientifiques. Bien entendu vous croyez encore que "i" se décode /i/ comme dans reine, parfait, maille, etc. ou que "en" se décode /en/ comme dans spécimen, examen, pentateuque, viennent, solennel,... Si vous prenez le temps de lire mes propositions, cela pourra peut-être vous interroger. Notre code n'a rien à voir avec un code biunivoque. Il faut déjà savoir qu'on a écrit équateur pour lire ce mot où "a" ne se décode pas /a/ mais a été utilisé pour coder /oi/.

           
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