Gafam : Le CSE partage les craintes de la Cnil 

"La CNIL dans un avis du 23 mai mettait le Ministère en garde : « Compte tenu de la sensibilité des données en jeu, cette charte devrait se traduire par un encadrement juridique contraignant tant en ce qui concerne la non utilisation des données scolaires à des fins commerciales, l’hébergement de ces données en France ou en Europe ou encore l’obligation de prendre des mesures de sécurité conformes aux normes en vigueur. Une attention particulière devrait en outre être portée aux droits des personnes. » Le CSE partage les craintes exprimées par la CNIL et souhaite que ses préconisations soient respectées". Le 8 juin, le Conseil supérieur de l'éducation (CSE) a adopté cette motion par 45 voix pour (Fsu, Cgt, Sud, Sgen, Fcpe, Ligue) et 15 contre (Medef, Unsa). Elle fait suite  à la publication par le Café pédagogique, le 16 mai, d'un courrier envoyé par M Jeandron, Directeur du numérique éducatif,  aux délégués académiques au numérique.

 

Le voeu

Le courrier et l'article du Café le 16 mai

La Cnil rappelle l'éducation à ses obligations

 

Par fjarraud , le lundi 12 juin 2017.

Commentaires

  • jlschaff, le 12/06/2017 à 15:49
    La citadelle numérique construite en 2002 avec la première version du SDET a fait le travail. Plus personne ne discute le besoin de services numériques en appui des apprentissages, de l'enseignement ou de l'administration scolaire. A cette époque les services étaient rares et les bouquets représentés par les ENT offraient une réelle valeur ajoutée.

    Depuis 2002 l'offre de services numériques a explosé.

    Les Gafam masquent la forêt de centaines d'éditeurs de solutions éducatives (voir ici : https://studentprivacypledge.org/signatories/). Ils sont des centaines : français, européens, d'ailleurs dans le monde...

    Les enseignants curieux les connaissent et en partagent leurs expériences de manière de plus en plus ouverte. Mais souvent dans des cadres contractuels "grands publics", peu respectueux des données personnelles.

    Il est plus que temps de donner un cadre clair à tous ces services. C'est ce que le Ministère a fait. Courageusement. Il y a longtemps que cette ouverture étaient attendue.

    Pour autant, il ne nous est pas interdit d'être exigeant  avec les éditeurs quels qu'ils soient.

    Et probablement de nous doter d'une législation plus protectrice des données scolaires.
    Ce dont les élèves américains et leurs parents disposent (et oui bizarrement leur droit est plus protecteur et les Gafam et les autres s'y plient).

    Enfin, attention de ne pas trop nous focaliser sur Apple, Google ou Microsoft, d'autres acteurs jouent dans les marges : Facebook arrive avec Workplace for education (et tous les élèves, voire tous les profs ont un compte facebook, plus besoin des annuaires "officiels", les "pure players", comme le livrescolaire.fr ou kartable.fr agrègent eux aussi de plus en plus d'élèves et d'enseignants, nos éditeurs de solutions de vie scolaire élargissent leurs offres de services en intégrant des services tiers, dont 365...

    Ca ne fait que commencer !


  • kedemferre, le 12/06/2017 à 13:56
    Bonjour,

    On rappelle à toutes fins utiles que la CNIL a officiellement validé la conformité du traitement des données par exemple pour les expérimentations / projets académiques avec Google Suite. 

    Le soucis de ces articles (et pas seulement sur le Café Pédagogique ...), c'est qu'ils entretiennent l'amalgame entre les services grand publics et les services professionnels (versions éducation). 

    La note interne de Mathieu Jeandron, qui a été publiée sans autorisation, parle bien des services professionnels, qui sont en conformité avec le cadre légal, et les positionnements politiques.

    Il faut faire de la pédagogie et expliquer les choses, mais c'est vrai que c'est un travail long et fastidieux pour bien comprendre les tenants et les aboutissants.

    Bien cordialement, 

    Kédem
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