"Dialogue possible" avec les syndicats 

Jean-Michel Blanquer a reçu les principales fédérations syndicales du 24 au 26 mai. Pour Laurent Escure , de l'Unsa Education et Francette Popineau, du Snuipp Fsu, le ministre est soucieux du dialogue avec les syndicats. Mais laisse sa gestion dans le flou...

 

Un homme de dialogue

 

"C'est un homme capable d'entendre nos arguments", nous a dit Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa Education. "Il y a de la sincérité dans son engagement". Reçu le 25 mai, la fédération Unsa Education a rencontré le ministre avec ses principaux syndicats. La veille, JM Blanquer avait reçu la Fsu et ses principaux syndicats, dont le Snuipp, co dirigé par Francette Popineau."Le dialogue est possible", nous dit-elle. ""JM Blanquer veut donner l'image d'un ministre qui dépasse les clivages en s'appuyant sur la concertation".

 

Un recul sur le budget ?

 

Trois questions ont été abordées lors de ces entretiens. La première concerne le budget. Sous le quinquennat précédent l'Education était au 3ème rang protocolaire et les ministres ont su chaque année nos seulement protéger leur budget mais obtenir des rallonges de taille, comme B. Hamon en 2014 ou N Vallaud-Belkacem en 2016. "Le ministre n'a pas garanti à 100% l'absence de suppressions de postes dans l'éducation nationale", nous a dit L Escure. "Il veut faire mieux avec le stock d'emplois existants pour améliorer les résultats". E Macron s'était engagé à ne pas supprimer de postes à l'éducation nationale et à créer 5000 postes pour les dédoublements de CP CE1.

 

Le grand flou de la gestion des PDM à la rentrée

 

Les maitres surnuméraires (PDM) sont la question du moment. "Le ministre ne va pas trainer pour produire des actes", nous dit L Escure. Il veut dédoubler 2200 à 2300 classes à la rentrée "mais on ne sait pas comment il va faire concrètement. Là où il ne peut pas dédoubler faute de locaux il pourrait mettre des PDM en co intervention ", ajoute-il. "On attend des réponses concrètes". "Le ministre a la volonté de ne pas casser les PDM", nous a dit L Escure. "On a demandé à ce que les syndicats soient associés à l'évaluation des PDM et des CP dédoublés".

 

"JM Blanquer montre que sa position a évolué sur les PDM depuis nos interventions", souligne Francette Popineau. "Mais il reste flou dans la gestion des maitres surnuméraires. Il n'est pas capable de dire où il prendra les postes pour les dédoublements. S'il ne compte que sur des volontaires pour dédoubler les CP il ne va pas y arriver. Ca nous inquiète car il n'y a pas de trésor de guerre. Il reste des postes non affectés dans les departements, environ 1200, et ils sont destinés aux ajustements de rentrée. Il ne faudrait pas faire les dédoublements aux dépens des ouvertures de classes".

 

Rythmes : des "expérimentations" dès la rentrée

 

Sur les rythmes, "on a un point d'accord", rappelle F Popineau, "rien ne prouve les bienfaits de la semaine de 4 jours ou de 4 jours et demi. Tout dépend d e l'organisation de la semaine". "On a demandé que la décision de faire de nouveaux rythmes ne soit pas donnée aux seuls maires. Il nous a dit que la question repose sur les acteurs locaux et que certaines municipalités seront en capacité d''expérimenter dès la rentrée 2017 de nouveaux rythmes. La vraie décision aura lieu pour la rentrée 2018".

 

"Le ministre va publier un texte très rapidement", nous confie L Escure, "avec l'intention que les choses ne bougent aps avant la rentrée 2018 sauf à quelques endroits. Du 24 au 25 mai l'idée d'un décret publié cet été semble avoir fait son chemin.

 

Propos recueillis par François Jarraud

 

 

Par fjarraud , le lundi 29 mai 2017.

Commentaires

  • Bernard Girard, le 29/05/2017 à 08:30
    Alors qu'avec Blanquer c'est une réaction brutale qui s'annonce (du moins pour ce qui touche aux élèves), les syndicats semblent manifester pour le nouveau ministre la même complaisance que pour l'ancien DGESCO de Sarkozy. Curieux.
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