Le troisième débat des primaires de la droite, le 17 novembre, a été marqué par une opposition plus nette des candidats sur l'Ecole et le nombre de fonctionnaires. Si tous les candidats sont d'accord pour renforcer l'autonomie des établissements, c'est à dire pour eux l'autorité des chefs d'établissement, ils s'opposent sur l'entrée au collège.

"La fin du collège unique c'est la possibilité d’interdire le collège général aux familles les plus modestes. Je suis contre", dit N Sarkozy. Mais il ajoute : "Je suis pour l’apprentissage dès 14 ans. Il faut une lutte contre l’échec scolaire dès le CP : un enfant qui ne maîtrise pas la lecture ne peut pas passer à un niveau supérieur". Autrement dit il est pour un examen d'entrée en CE1 et la sélection vers la voie pro avancée en 5ème.

François Fillon veut que "75% du temps passé à l'école primaire soit consacré aux fondamentaux. Les élèves qui ne les maîtrisent pas ne doivent pas aller au collège tant qu'ils ne les maîtrisent pas". Ce serait le retour à l'examen d'entrée en 6ème.

Pour Alain Juppé,  "si on supprime le collège unique ça veut dire qu’on fait deux collèges :  un pour les bons et un pour les moins bons. Je n’en veux pas. Il faut diversifier les enseignements, les personnaliser selon les enfants, c'est pourquoi je propose de donner beaucoup d’autonomie pour les établissements".

L'opposition s'est faite aussi sur le nombre de fonctionnaires à supprimer. Tous les candidats sont pour une réduction des impots. Mais certains veulent aller très loin et supprimer pour cela beaucoup de fonctionnaires. François Fillon annonce 500 000 suppressions , c'est à dire aucun recrutement pendant le quinquennat pour remplacer les départs en retraite. Pour lui c'est possible en passant les fonctionnaires aux 39 heures, y compris les enseignants. "On ne fera pas travailler 39 heures les enseignants", lui a répondu A Juppé.

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