Tous saluent la revalorisation de tous les enseignants permise par l'aboutissement des négociations PPCR. A cette appréciation positive, ils ajoutent leurs réserves, en fonction de leurs priorités. L'évaluation reste un sujet d'inquiétude pour la plupart.

 "Avoir une évaluation bienveillante, formative, déconnectée de l'avancement, ce serait une vraie révolution culturelle", estime Sébastien Sihr secrétaire général du Snuipp Fsu, le premier syndicat du primaire. "Mais clairement la négociation PPCR aboutit à de nouvelles perspectives  d'évolution de carrière pour tous les enseignants". Pour S Sihr, "c'est plus que l'égalité avec le 2d degré" : 100% des enseignants auront accès à la hors classe, ce qui n'est pas du tout le cas aujourd'hui.

Par contre le Snuipp regrette que l'accès à la classe exceptionnelle ne soit pas proposée à tous les enseignants. "Depuis la création des professeurs des écoles on défend l'idée de la même carrière pour tous. Ce ne sera plus le cas".

"C'est un vrai effort. Un vrai début de revalorisation", nous a confié Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du Snes. Outre un début de carrière pas assez relevé pour être attractif, F Rolet craint les inégalités dans l'accès à la classe exceptionnelle. "Les catégories prévues vont créer des inégalités entre disciplines et entre académies". Elle demande un cadrage national des évaluations .

Secrétaire général du Sgen Cfdt, Frédéric Sève salue "une revalorisation significative". La réforme de l'évaluation lui semble aussi importante que la nouvelle revalorisation. "Il faut que les inspecteurs qui vont participer à la formation des équipes ne soient pas ceux qui les évaluent". Il souhaite une évaluation plus collégiale, intégrant par exemple des chercheurs ou des formateurs en espé.

 Christian Chevalier salue la nouveauté du mode de sélection des accès à la classe exceptionnelle, même si son syndicat s'est battu pour que 20% ne soient pas fléchés. "C'est puissant que l'institution remercie les enseignants et dise que ceux qui ont servi en éducation prioritaire ont autant de mérite que ceux qui ont formé l'élite du pays". Comme le Sgen Cfdt, son syndicat souhaite que l'évaluation des enseignants se fasse via un portfolio accompagnant l'inspection.

François Jarraud