Le Céreq interroge les bienfaits de l'apprentissage 

" En termes d'accès à l'emploi comme de salaire, l'avantage des apprentis est très net mais surtout très variable selon les niveaux de diplôme", écrit le Céreq dans un nouveau Bref. "Pour les bacheliers professionnels, les écarts de chômage à trois ans de vie active, entre ex-apprentis et ex-lycéens sont de 13 points. Pour les sortants de l'enseignement supérieur, ces écarts sont de 6 points. Par exemple, pour les diplômés d'un master professionnel par la voie scolaire le taux de chômage est de 16% contre 10% pour ceux issus de l'apprentissage. Pour un niveau de diplôme donné, les apprentis perçoivent aussi des salaires plus élevés que les jeunes sortis de la voie scolaire".  Mais les auteurs de l'étude indiquent les limites des comparaisons entre populations d'apprentis et de scolaires. "L'avantage associé à l'apprentissage est ici interrogé dans la mesure où l'entrée dans ces formations en alternance est sélective. De ce fait, certaines populations socialement défavorisées bénéficient peu des avantages procurés par cette voie de formation. De plus, l'essor de l'apprentissage se trouve également interrogé parce qu'il tend à se développer dans les niveaux de formation les moins exposés au risque de chômage, ainsi que dans des filières offrant déjà les débouchés les plus favorables. Enfin, si l'apprentissage semble réduire le risque de chômage, il ne constitue pas pour autant un rempart contre la dégradation conjoncturelle du marché de l'emploi. La crise impacte doublement les jeunes en apprentissage : leur insertion se trouve largement détériorée et l'offre de contrats de la part des employeurs se raréfie. En effet, bien qu'en moins mauvaise posture que les scolaires, les apprentis ont souvent vu leurs taux de chômage, à trois ans de vie active, doubler d'une génération (2004) à l'autre (2010)".

 

Céreq

 

Par fjarraud , le mercredi 18 mai 2016.

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