Journée de la refondation : La FSU demande un vrai débat 

Il y avait plusieurs façons de montrer son mécontentement le 2 mai. Le Snalc a choisi de manifester dans l'amphithéâtre au moment du discours de la ministre en demandant l'abrogation de la réforme du collège. La Fsu a organisé une manifestation devant la Bourse où se tiennent les Journées. Bernadette Groison, secrétaire générale de la Fsu, appelle à un vrai débat sur la refondation.

 

 "On espérait que l'on regarde les sujets sur lesquels on peut avancer et aussi ceux qui sont mal partis", nous a dit Bernadette Groison. "Or on assiste à un autosatisfecit. On nous dit que la refondation est posée sur les rails et qu'il ne reste qu'à la mettre en oeuvre. Au final, si on  fait pas un bilan critique, on risque de mettre sous cloche la refondation".

 

Pour la Fsu, les enseignants qui critiquent la refondation ne sont pas "des gens qui voient tout en noir. Ce sont des personnels qui sont engagés au service de la réussite de tous les élèves". Pour F Groison, "on ne met pas en mouvement des personnels si on évite le débat. Si on fait une croix sur le débat , on prend le risque de décourager et rater la refondation." La Fsu l'estime particulièrement nécessaire car "tout n'a pas été fait et fait dans le bon sens".

 

La fédération soulève trois points noirs. Au primaire elle demande une évaluation des dispositifs mis en place pour la réussite des élèves. Le principal point noir reste celui du collège. "J'appelle la ministre à rouvrir les discussions", dit F Groison. "Sinon, on n'aura pas fait la réforme. Ce ne sera qu'un texte  qui ne changera rien aux apprentissages".Le Snes dénonce de son coté la réduction des horaires au collège et les ambiances de travail dégradées du fait de la concurrence  pour les moyens. Il dénonce aussi de grandes inégalités dans la répartition des bilangues à la rentrée : 6% d'établissements sans bilangues à Strasbourg mais 98% à Caen, 75% à Lille, 79% à Reims, 71% à Lyon par exemple.

 

Troisième sujet : les lycées. F Groison attend notamment des précisions suite aux annonces de M Vall sur les créations de postes en BTS.

 

F Jarraud

 

Par fjarraud , le mardi 03 mai 2016.

Commentaires

  • Michel MATEAU, le 03/05/2016 à 13:41
    « Au final, si on  fait pas un bilan critique, on risque de mettre sous cloche la refondation". Classe, comme expression… (Je ne parle pas de l’oublie du NE pour faire populo) :
    Le bilan de quoi ?
    « Mettre sous cloche une refondation », quelqu’un voit l’image ?
    Pour le reste :
    Les débats ont eu lieu…
    Les syndicats ont été consultés…
     
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