Christian Chevalier : "J'aimerais qu'on entende les professionnels de l'Ecole" 

"Le temps politique c'est "tout de suite". Celui de l'Ecole est différent". Secrétaire général du Se-Unsa, Christian Chevalier dirige un syndicat qui soutient la refondation dès le début. Ca ne l'empêche pas de montrer les limites des Journées organisées par le ministère. Pour Christian Chevalier, les Journées de la refondation n'échappent pas au rythme de la communication politique.

 

Les Journées de la refondation sont-elles utiles ?

 

Pour l'institution certainement car se poser pour faire un bilan cela a du sens. Pour l'Ecole, j'aurais préféré la présence des acteurs de l'école, ceux qui mettent en oeuvre réellement sur le terrain la réforme des rythmes ou du collège. Cela manque dans l'organisation des Journées.

 

La ministre nous dit que l'Ecole est devenue plus juste depuis la Refondation. Est-ce sur ?

 

Les réformes tendent à ce que l'école soit plus juste. C'est vraiment le fil rouge depuis le début de la refondation. Mais mesurer les effets est prématuré. On le mesurera vraiment dans 10 ans. Le temps politique c'est "tout de suite". Celui de l'Ecole est différent. Le temps de l'élève c'est 20 ans". Là ou le choc Pisa a été suivi d'effet rapidement, comme en Allemagne ou en Pologne, les systèmes politiques sont différents et on a mis de gros moyens.

 

Benoit Hamon est intervenu pour dire que les changements pédagogiques ne suffisent pas mais qu'il faut aussi du progrès sociale. Qu'en pensez vous ?

 

Bien sur cela va au-delà de l'école. Ce n'est pas que l'école qui doit changer. L'éducation prioritaire e réussira que s'il y a également une politique de logement, de quartier. Si on ne repense pas les territoires on pourra faire tous les efforts possibles, la ghettoïsation progressera.

 

F Jarraud

 

 

Par fjarraud , le mardi 03 mai 2016.

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