Enseigner la « coquille saint Jacques » au collège Jules Lequier  

Comment éduquer les collégiens au goût tout en développant leurs connaissances ? Un vaste projet est mené autour de la coquille Saint-Jacques au collège Jules Lequier de Plérin (22). Ce ne sont pas moins de 5 classes de 5ème qui travaillent sur ce bivalve en partenariat avec l’association Euro-Toques. Sylvie Salaün, adjoint-gestionnaire, Julien Plainemaison, enseignant en lettres et histoire-géographie et Jean-Philippe Colné, chef de cuisine nous expliquent les points clés de cette opération qui implique l’ensemble du personnel du collège, y compris les professeurs de SVT, l'Ifremer et la confrérie de la coquille. A noter le point d’orgue de cette mobilisation, un repas au self nécessitant 500 kg de la fameuse coquille locale.

 

  « Ce projet est né de la volonté d'essayer de mettre en œuvre une demande interdisciplinaire afin d'appréhender le savoir d'une autre manière avec les élèves. Plusieurs acteurs sont réunis pour mener à bien ce projet : l’administration, l’équipe pédagogique, le gestionnaire et la cuisine. Le service de gestion a coordonné le travail. », nous dit Sylvie Salaün.

 

La coquille Saint-Jacques a été abordée sous toutes les coutures : historique, biologique, culturelle. Quelles sont les productions réalisées par les élèves ? Comment seront valorisées leurs réalisations ?

 

 La coquille Saint-Jacques a été étudiée en qualité d'être vivant. Par ailleurs, l'accent a été mis sur la filière des métiers de la mer, l'historique de la consommation de la coquille Saint Jacques et la politique européenne de la pèche.

 

Le cœur de l'approche et le point de convergence a été la question du développement durable et de la gestion d'une ressource spécifique et identifiée.

 

Des affiches et un journal ont été réalisés. Le journal est distribué aux familles lors de la journée portes-ouvertes ainsi qu'à chaque classe de 5ème. Les affiches sont à demeure au self afin d'être vues par chacun. Un diaporama a été diffusé sur les différents vecteurs de communication du collège.

 

Qu’ont apporté les intervenants extérieurs à votre projet, tels l’Ifremer, la confrérie de la coquille Saint-Jacques ou encore les politiques locaux ?

 

Ils ont apporté une meilleure connaissance sur plusieurs aspects : dans la  gestion de la ressource avec les autorisations de pèche (durée et quantité prélevée) ainsi que  le contrôle de la ressource.

 

Les élèves ont pu découvrir l'organisation commerciale des  produits de la pèche avec une visite à la criée de Saint Quay-Portrieux. Nous avons également l’orientation et les filières de la pèche. Une rencontre avec le Lycée maritime de Paimpol et l’accueil de deux marins pécheurs ont permis de voir les débouchés futurs.

 

Enfin, sur l'aspect gastronomique, nous avons mis en place une initiation au goùt en testant les différences entre coquille cuisinée et coquille crue.

 

En quoi les collégiens se sont-ils impliqués dans la démarche ? Avez-vous des retours des parents ?

 

 Les élèves ont fait des travaux de recherche, appris à travailler en groupe et à organiser leur travail avec un carnet de bord. Ils ont progressé dans l'autonomie. Les enfants ont parlé de leur projet à la maison. Les parents sont satisfaits de cette action citoyenne, de sa mise en place et des travaux réalisés. Le projet s'est étendu à la pratique culinaire des familles à cette occasion.

 

Propos recueillis par Julien Cabioch

 

 

Par fjarraud , le mardi 03 mai 2016.

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