L'augmentation des enseignants du primaire connue mardi 

"Je vous le confirme, et François Hollande qui participera lundi soir à ces journées de la refondation de l'école le dira : nous avons pour les enseignants la plus grande attention, la plus grande considération pour des personnels sans lesquels nos réformes de l'éducation seraient des coquilles vides". Dans la Journal du Dimanche, N Vallaud-Belkacem annonce une nouvelle fois l'augmentation des enseignants du primaire. Ce qui est nouveau c'est qu'elle fixe une date pour délimiter le montant : ce sera mardi 3 mai lors des Journées de la refondation.

 

"Oui, les enseignants du premier degré vont être augmentés. Le Premier ministre en précisera la forme et le calendrier prévisionnel mardi", a promis la ministre. Cette augmentation devrait concerner l'ISAE, la prime dont bénéficient les enseignants du primaire depuis 2013. Fixée à 400 euros par an, elle correspond à l'ISOE, une prime accordée depuis des années aux enseignants du secondaire, mais qui est de 1200 euros.

 

Le gouvernement fera-t-il le saut d'un coup de 400 à 1200 euros ? Sans doute mais sur plusieurs années. Un doublement de la prime actuelle pour atteindre 800 euros en 2017 correspondrait à un coût de 150 millions. Une somme qui est hors de portée du ministère et qui suppose un engagement gouvernemental. M. Valls pourrait annoncer mardi un plan d'augmentation de l'ISAE permettant  d'atteindre la parité avec l'ISOE en deux ans...

 

Aujourd'hui, le salaire moyen net d'un professeur des écoles est de 2 197 € par mois quand la moyenne des enseignants du second degré est de 2 669. L'écart est donc de près de 500 euros chaque mois. 

 

A cela plusieurs raisons que détaille le Bilan social du ministère de l'éducation nationale.  La première c'est les primes : elles représentent 5% du salaire brut des professeurs des écoles contre 15% pour les enseignants du secondaire. L'exemple le plus célèbre est la différence entre l'ISAE et l'ISOE du secondaire.

 

La seconde raison de cet écart c'est la carrière. 3,7 % des professeurs des écoles atteignent la hors classe contre 19,9 % des certifiés et professeurs d’EPS (PEPS) et 22,9 % des PLP. De plus, contrairement aux professeurs des écoles, les certifiés et PEPS ainsi que les PLP peuvent avoir accès au grade de « bi-admissible » (aux rémunérations plus avantageuses qu’en classe normale) qui leur est accordé lorsqu’ils ont été admissibles à deux sessions du concours d’agrégation. Les professeurs des écoles ont donc en moyenne, tous grades confondus, un traitement indiciaire brut plus faible que les autres. De plus, pouvant partir à la retraite cinq ans avant leurs collègues du second degré, les anciens instituteurs devenus professeurs des écoles atteignent, en fin de carrière, des échelons moins élevés.

 

F Jarraud

 

Dans le JDD

De fortes inégalités salariales

Les enseignants ont-il raison de faire grève pour leur salaire ?

 

Par fjarraud , le lundi 02 mai 2016.

Commentaires

  • kiddy, le 02/05/2016 à 09:12
    "Je vous le confirme, et François Hollande qui participera lundi soir à ces journées de la refondation de l'école le dira : nous avons pour les enseignants la plus grande attention, la plus grande considération pour des personnels sans lesquels nos réformes de l'éducation seraient des coquilles vides".

    blah blah blah

    la prime d'isoe date de 1989.  On comprend bien que le montant de cette prime aujourd'hui est loin de représenter sa valeur de 1989. 27 ans pour que nos collègues du premier degré puissent obtenir une prime qui avec l'inflation ne vaudra plus grand chose dans une dizaine d'année.

    Et ces gens osent se définir socialiste, une honte!

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