Non remplacements : Des parents de Seine Saint Denis montent à Paris 

Alors que la Fcpe, première association de parents d'élèves, a lancé une campagne de dénonciation des non remplacements d'enseignants, les parents du 93 n'en peuvent plus. Rodrigo Arenas Munoz, président de la Fcpe dénonce une situation "cahotique". A la veille de leur manifestation à Paris, il fait le point. Rachel Schneider, secrétaire départementale du Snuipp et Marie-Hélène Plard, déléguée du Snuipp à l'Ile Saint-Denis, expliquent ce qui a changé pour les enseignants.

 

De la rentrée au cahot

 

"La rentrée s'était bien passée", nous dit Rodrigo Arenas Munoz. "Mais au fur et à mesure qu'on a avancé dans l'année, cela n'a pas tenu. La situation est devenue cahotique dans  tout le département". Pour lui , le pire st dans le secondaire où des élèves n'ont plus de professeurs depuis des semaines alors que les examens approchent.

 

Selon lui , en deux semaines, 2 237 journées de cours n'ont pas été assurées dans le département au primaire et 740 dans le secondaire.

 

"Nous avons pourtant fait des propositions pour sortir de la crise du recrutement". La Fcpe a demandé des aides au logement pour les enseignants en utilisant les quotas de logement des service de l'Etat ou de la région.

 

En janvier c'était épouvantable

 

"Ca fait des mois que l'on alerte sur le problème", nous confirme Rachel Schneider, secrétaire départementale du Snuipp 93. "En décembre on comptait pas moins de 60 écoles en très grande difficulté par manque d'enseignants. On a demandé que 150 personnes inscrites sur la liste complémentaire soient embauchées. Mais le Dasen n'a pas voulu.

 

"En janvier, c'était épouvantable", dit-elle. Le Snuipp a compté plus de 400 classes sans enseignants au primaire dans le département. C'est là que le  Dasen a commencé à mobiliser les brigades des Rep+ pour intervenir dans les classes et faire baisser la tension (normalement ces enseignants remplacent les professeurs des écoles en Rep+ pendant leur temps de formation) . Il s'est résolu à embaucher des contractuels recrutés au petit bonheur".

 

Rachel Schneider reconnait les efforts accomplis par le ministère. "Le renouvellement du concours de Créteil est une bonne chose. La création de 503 postes à la rentrée 2016 également. Pour la première fois , le ministère n'a pas sous estimé les besoins du département.  Mais cela ne suffit pas".

 

Quand les absences prévues ne sont plus remplacées

 

"C'est la première fois que je vois les absences annoncées non remplacées", explique Marie Hélène Plard, déléguée du Snuipp à l'Ile Saint-Denis. Pour elle le rectorat a mis tous ses moyens à la rentrée pour qu'elle se passe bien. Et maintenant il se trouve en difficulté. "On n'avait aps compris pourquoi tous les postes à mi temps étaient devant élèves en septembre. Maintenant ces mi temps ne sont pas remplacés".

 

"Je suis dans une pette école de 5 classes. Quand il manque 3 enseignants c'est vite le bazar. J'ai craint à un moment d'être la seule professeure titulaire dans l'école. Si j'étais tombée malade à mon tour, il aurait fallu fermer l'école".

 

Faute de remplaçant titulaire, le rectorat fait appel à des contractuels qui découvrent le métier devant les élèves. "Pour nous ça veut dire qu'il faut les accompagner, leur montrer comment on s'y prend avec les élèves. J'ai au moins une chance. En école maternelle on ades Atsems et elles avent surveiller et aider les élèves".

 

Mercredi 13 avril, les parents du 93 se sont donnés rendez vous devant le ministère de l'éducation nationale. Ils ont l'intention de repartir avec des solutions.

 

François Jarraud

 

Le site des non remplacements du 93

Snuipp 93

 

 

Par fjarraud , le mardi 12 avril 2016.

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