Loi sur le travail : Les lycéens maintiennent la pression avec des Nuits Debout  

Il n'y aura pas d'accalmie dans le mouvement lycéen. Reçus le 6 avril par la ministre de l'éducation nationale, la ministre du travail et le ministre de la Ville et de la jeunesse, les trois organisations lycéennes , Unl, Fidl et Sgl, sont ressorties satisfaites d'échanges où elles ont eu l'impression d'être écoutées. Mais elles sont déterminées à continuer leur mouvement jusqu'au retrait de la loi sur le travail, un sujet non négociable. La Fidl appelle à des "Nuits debout" dans les lycées dans les jours à venir.

 

La communication ne suffit pas

 

 "On sent un réel intérêt mais on a encore un discours paternaliste". Pour Samya Mokhtar, présidente de l'UNL, comme pour les représentants de la Fidl et du SGL, la rencontre avec N. Vallaud-Belkacem, Patrick Kanner et Myriam El Khomri  été agréable mais elle n'a pas réussi à faire changer d'avis les organisations lycéennes.

 

De quoi a-ton parlé ? "Le discours reste le même : vous n'êtes pas au courant, on a des mesures déjà prises.. Le gouvernement est sensible à toutes les mesures en faveur de la jeunesse et sur le lycée ou l'orientation, mais ils parlent de mesures déjà en place comme si nous n'étions pas au courant", explique Maayane Pralus, présidente du Sgl.

 

Les revendications lycéennes

 

sgl Si l'on omet le retrait du projet de loi sur le travail, les organisations lycéennes sont venues avec des revendications. Pour l'Unl c'était une banque de stage pour trouver un employeur, une promesse déjà faite par le ministère; une rémunération des stagiaires en fonction des compétences et non de l'âge ou encore continuer le versement des bourses 2 à 4 mois après l'obtention du diplôme pour faciliter l'accès à l'emploi. La Fidl demandait que tous les élèves puissent passer le code (de la route) au lycée. Cette mesure existe déjà dans plusieurs pays. Elle demandait aussi la revalorisation de la voie professionnelle avec l'ouverture de filières d'avenir. Une demande portée aussi par le Sgl qui avance aussi la lutte contre le décrochage scolaire.

 

Sur ces sujets, les lycéens ont le sentiment d'avoir été écoutés. Mais aucune mesure n'a été annoncée.

 

" Ca fait 4 ans que le gouvernement ne fait rien"

 

unlAlors les syndicats lycéens lancent des phrases bien dures pour un gouvernement qui a fait de la jeunesse sa priorité. "Le gouvernement est à coté de la plaque et en décalage avec sa jeunesse", dit Samya Mokhtar (UNL). "On veut que le gouvernement fasse quelque chose pour la jeunesse car ça fait 4 ans qu'il ne fait rien" lance Zoïa Guschlbauer, présidente de la FIDL. "Ils essaient de nous calmer. On n'est pas dupes", dit Maayane Pralus (Sgl).

 

Appel à ouvrir des Nuits Debout dans les lycées

 

fidlLes trois organisations appellent à manifester le 9 avril et à de nouvelles dates à venir. Elles semblent déterminées à continuer le mouvement, même si celui ci a connu un sérieux recul le 5 avril. La Fidl va plus loin. "On appelle les lycéens à organiser des débats citoyens  dans les lycées et à créer une nouvelle dynamique... On appelle à faire à faire des Nuits Debout dans les lycées". Les proviseurs ont du souci à se faire.

 

François Jarraud

 

 

Par fjarraud , le mercredi 06 avril 2016.

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