Remplacements : Le ministère annonce des mesures  

20 000 journées de classe perdues depuis la rentrée : la campagne lancée par la Fcpe fait réagir la ministre. Le 4 avril N Vallaud Belkacem a reporté sur la majorité précédente la responsabilité de la situation. "Depuis 2013, 2200 postes de remplaçants ont été créés pour faire face au vivier asséché les années précédentes", a déclaré la ministre. Elle a dénoncé "les choix aveugles " faits sous N Sarkozy. La ministre annonce un millier de postes de remplaçants supplémentaires  à la rentrée et une amélioration de leur gestion. "J'ai constitué un groupe de travail pour qu'on améliore la fluidité dans toutes les académies". Parmi les mesures qui seront appliquées à la rentrée 2016, une mutualisation des moyens entre les académies, un meilleur suivi des absences de courte durée.

 

Par fjarraud , le mardi 05 avril 2016.

Commentaires

  • maria1958, le 05/04/2016 à 11:17
    Pour assurer la continuité pédagogique due aux élèves, l'Education nationale doit recruter et former assez de profs titulaires pour couvrir à la fois  les besoins de remplacement et le fonctionnement courant des écoles et établissements - où les besoins croissent,  cf effectifs d'élèves en hausse. 

    Force est de constater que le nombre de titulaires actuel est insuffisant pour assurer les deux. 
    4 ans après 2012, ça fait un peu désordre, parce qu'une hausse démographique chez les élèves, c'est quelque chose qui se prévoit, et gouverner c'est prévoir...

    NVB peut promettre tant qu'elle veut de "fluidifier" la gestion de ce stock de profs insuffisant, de toute façon ça coince. 
    Affecter à l'année une part des titulaires-remplaçants pour ouvrir de nouvelles classes, on peut le faire - mais alors on n'a plus de titulaires remplaçants pour remplacer. Reconstituer une "armée de réserve" de titulaires-remplaçants, on peut le faire - mais si cela empêche d'ouvrir de nouvelles classes ou oblige à en fermer, les élèves s'entassent dans les classes restantes et ils sont perdants aussi. 

    La réalité c'est qu'il faudrait recruter beaucoup plus de profs titulaires, pour ne plus avoir à arbitrer constamment entre fromage ou dessert, ni être acculé à boucher les trous à coup de précaires via Pôle Emploi. 
    Recruter plus de titulaires c'est possible, "même" dans le 93 où plus de 100 lauréats du concours de professeur  des écoles 2015 attendent toujours, sur la liste complémentaire, que l'Education nationale veuille bien les recruter - ils sont recrutables, c'est le jury du concours qui le dit, alors qu'est-ce que le Ministère attend, on se le demande ?
    Il trouve que les contractuels Pôle Emploi balancés dans les classes, ça suffit bien ?

    Depuis 2012 le Ministère a supprimé toutes les aides financières aux candidats qui cherchent à réussir les concours de l'enseignement, réduit de 14% le salaire des profs débutants (tombé à 1,1 SMIC), refusé obstinément de publier un plan pluriannuel de recrutement, ne répond pas quand les parlementaires l'interrogent sur le taux actuel de contractuels parmi les enseignants, calibre les postes mis aux concours dans l'opacité complète sur sa façon d'estimer les besoins…

    Quand on voit sur le terrain les résultats de ce brillant pilotage, il serait peut-être temps que la ministre arrête de jouer à l'anguille et accepte enfin de mettre les chiffres sur la table ?
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